Un prix pour dynamiser les bibliothèques du Cameroun

Entretien avec Christophe Tadja Tchuingue

Propos recueillis par Viviana Quiñones
portrait photo de Christophe Tatdja Tchuingue

L’association SEDD créé des bibliothèques mobiles, mène des actions de formation et, depuis 2015, organise le Concours national de la meilleure bibliothèque au Cameroun. Pourquoi ce concours ? Christophe Tatdja Tchuingue, coordonnateur de SEDD, répond et ce faisant, dresse l’état des lieux des bibliothèques pour la jeunesse dans ce pays.

Christophe Tatdja Tchuingue, pourriez-vous nous présenter l’association SEDD ?

L’association Solidarité pour l’Environnement et le Développement Durable, créée en 2007, a pour mission de renforcer les capacités des populations à trouver des solutions pragmatiques aux défis de l’environnement et du développement les plus pressants. Pour cela, SEDD s’est fixé comme objectifs de promouvoir l’économie verte, le développement durable, la préservation de l'environnement et l'écotourisme. Elle a en même temps comme buts de promouvoir le livre et la lecture, et partant la création de bibliothèques scolaires et publiques, et d’initier les jeunes aux technologies de l’information et de la communication (TIC).

Quels liens existent-ils entre le développement durable et la promotion des bibliothèques ?

Le développement durable implique la complémentarité entre les composantes économiques, sociales et environnementales de nos sociétés. Il s’agit d’un modèle de développement qui repose sur la solidarité entre les générations et les territoires et qui engage tous les acteurs : l’État, les collectivités locales, les entreprises et les citoyens. Il n’y a pas de développement vraiment durable sans accès au savoir pour tous, sans préservation de la diversité culturelle et sans garantie des libertés fondamentales pour tous. Ces trois conditions sont nécessaires pour l’avènement de citoyens libres et engagés, et leur réalisation nécessite des capacités de lecture. Je précise que cela n’implique pas de faire complètement l’impasse sur la tradition orale, et que même s’il ne s’agit pas à proprement parler de lecture, les bibliothèques ont un rôle à jouer dans la préservation et la communication de la tradition orale. L’importance des contes en bibliothèques, par exemple, n’est plus à démontrer.

Comme le montrait l’objectif n°2 des Objectifs du Millénaire1, « Assurer l’éducation primaire pour tous »,  les conditions de vie dans un environnement dégradé sont un obstacle à l’apprentissage de la lecture. Au Nord comme au Sud, la destruction des milieux naturels entraîne un appauvrissement des conditions de vie. Comme si la destruction de la biodiversité avait pour corollaire la destruction de la diversité culturelle. Outils majeurs de lutte contre l’illettrisme et de diffusion de l’information écrite, les bibliothèques devraient donc avoir une place centrale dans les projets de développement durable. Elles sont à la fois « objet » du développement durable par les recherches menées autour de la réduction des consommations d’énergie et des pollutions liées à leur fonctionnement, mais aussi « sujet » du développement durable, en ce qu’elles peuvent contribuer à créer les conditions de l’équité sociale et de la liberté politique en respectant au mieux l’environnement.

Le livre est donc un vecteur important de la transformation culturelle de la société, et la bibliothèque est partie prenante incontournable et légitime du développement durable. D’où nos actions en faveur des bibliothèques.

Comment, concrètement, SEDD agit-il en faveur des bibliothèques ?

Atelier de formation de bibliothécaires scolaires et municipaux, octobre 2016. Copyright SEDD

Notre département « Information documentaire » a mis en œuvre plusieurs actions. La première est la création, depuis 2014, de bibliothèques mobiles – cinq pour l’instant – en milieu rural dans les régions de l’Est et de l’Ouest-Cameroun ; ce sont des valises de livres que nous déposons dans les écoles primaires et qui sont gérées par les maîtres et maîtresses. La deuxième est l’organisation d’ateliers de formation des bibliothécaires scolaires et municipaux, les « JBS », Journées des bibliothécaires scolaires et municipaux.  Les participants sont formés aux fondamentaux de la gestion des bibliothèques et aux techniques d’animation. Ainsi dans les six dernières années nous avons organisé huit ateliers sur l’ensemble du territoire national, avec le soutien indéfectible et multiforme du Goethe Institut Kamerun et sous le patronage de diverses autorités régionales : à Yaoundé en 2011, 2012, 2014 et 2016, à Garoua en 2013, à Bafoussam en 2014, à Bertoua en 2015 et à Douala en 2016.

Notre troisième action, c’est le Concours national de la meilleure bibliothèque du Cameroun, de par son engagement en faveur de la promotion du livre et de la lecture. Car nous souhaitons que le livre accompagne chaque enfant depuis sa naissance et pendant toute sa scolarité, pour que demain il dispose du regard critique qui lui permettra d’agir en citoyen libre et responsable. Nous avons organisé deux éditions du Prix, en 2015 et 2016.

Avant d’entrer en détail dans le fonctionnement de votre prix, pourriez-vous nous parler de la situation générale des bibliothèques au Cameroun ?

Il existe au Cameroun plusieurs types de bibliothèques. Pour ce qui est des bibliothèques scolaires, l’état des lieux dans les écoles maternelles et primaires, publiques et privées, est catastrophique : la situation que nous vivons sur le terrain au Cameroun est grave. On peut donc se poser la question de savoir où vont les frais de scolarité dédiés à la bibliothèque. La situation n’est pas reluisante dans le secondaire : pour les établissements secondaires privés laïcs, on peut faire le même constat que dans les écoles maternelles et primaires. Un effort est fait en revanche dans l’enseignement supérieur (universités et grandes écoles), tant privé que public –  les établissements sans bibliothèque sont rares au Cameroun.

Pour les bibliothèques de lecture publique, il existe d’une part, dans le cadre de la décentralisation, les bibliothèques municipales. En principe, chaque mairie devrait avoir une bibliothèque municipale ; malheureusement, dans la pratique, ce n’est pas le cas. Au lieu des 350 que l’on devrait avoir au vu du nombre de communes et de communautés urbaines, nous n’avons pu dénombrer que  cinq  – à Bazou (Ouest-Cameroun), à Yaoundé 6e (Centre), à Garoua (Nord) et à Douala 2e et 3e (Littoral). Yaoundé dispose aussi de la Centrale de lecture publique placée sous la tutelle du ministère des Arts et de la Culture et qui tient lieu de Bibliothèque nationale du Cameroun). L’état des lieux des bibliothèques municipales est déplorable ; elles n’ont effectivement pas de budget, parce qu’elles ne sont pas inscrites dans les priorités des conseils municipaux, ce qui fait que les responsables des quelques bibliothèques qui existent se battent, souvent avec leurs propres moyens, pour les développer en fonction des objectifs qu’ils se sont fixés.  

D’autre part, nous avons des centres de documentation privés et des bibliothèques associatives tant en ville que dans les villages. Elles reçoivent un vaste public, pour des usages très variés, et attachent une très grande importance à l’accueil des jeunes, dès le plus jeune âge, car elles comprennent bien que c’est là que les enfants font connaissance avec le livre comme moyen de loisir et d’information, sans lien direct avec les apprentissages scolaires. Sur tout le territoire national, on retrouve moins de 50 bibliothèques et centres de documentation associatifs ou liés à des fondations.

Dans leur ensemble, les bibliothèques de lecture publique allient respect du patrimoine et recherche de la modernité. Lieux de rassemblement du plus grand nombre, elles sont ouvertes aux enfants et jeunes comme aux personnes âgées, aux hommes comme aux femmes, aux universitaires comme à ceux qui ont des difficultés de lecture.

Enfin, dans le cadre de la coopération diplomatique, on retrouve à Yaoundé les bibliothèques de l’Institut Goethe et de l’Institut français du Cameroun et le Centre James Baldwin à l’Ambassade des États-Unis ; à Douala, celle de l’Institut français et à Garoua, l’American Corner et la bibliothèque de l’Alliance Franco-Camerounaise (celles des Alliances de Buéa, Dschang et Bamenda sont en cours de fermeture ou ont été fermées).

Pourquoi avez-vous créé le Prix de la meilleure bibliothèque du Cameroun ?

Les trophées du Concours national de la meilleure bibliothèque du Cameroun - Copyright SEDD

Nous avons souhaité créer un outil d’évaluation de la vie, de la gestion des bibliothèques, qui puisse servir de catalyseur et de stimulus pour ceux qui œuvrent chaque jour pour que vive le livre, pour que se livre la culture, pour que passe et circule l’information vraie, juste et belle : nous  voulons parler ici des bibliothécaires. L’opération a pour objectifs de stimuler la création des bibliothèques et l’amélioration de leurs services, d’évaluer les bibliothécaires ayant participé aux formations des JBS (Journées des Bibliothécaires scolaires et municipaux)  depuis six ans et de reconnaître et de récompenser l'excellence dans les prestations des services en bibliothèque au Cameroun. 

Comment mettez-vous en œuvre cette opération ?

Cela se fait en plusieurs étapes clés. Nous commençons toujours par la recherche de fonds et d’appuis multiformes auprès des entreprises, d'organismes et du gouvernement. Une fois que nous avons des réponses positives, nous nous engageons dans l’organisation du prix, et lançons une grande campagne de sensibilisation, d’information et de promotion du prix auprès des différentes institutions sur l’ensemble du territoire national, par le biais de la presse écrite, la radio, Internet, les réseaux sociaux, et par affichage.

Une fois les candidatures enregistrées, les bibliothèques inscrites font l’objet d’une double évaluation sur le terrain.  La commission en charge du prix envoie à chaque candidat le calendrier de passage des agents enquêteurs, de même que le système de notation afin que chaque bibliothécaire concerné prenne connaissance des éléments sur lesquels il sera évalué. Une fois les enquêtes /évaluations terminées, les fiches de notations et tous documents (photos, vidéos, etc.) susceptibles de justifier les notes sont rendus à la commission. Celle-ci se charge de convoquer le grand jury (constitué par des experts documentalistes de haut rang, diplômés de l’EBAD (École de bibliothécaires, archivistes et documentalistes) de Dakar, enseignants à l’ESSTIC (École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication) à Yaoundé…qui siège pour apprécier les documents d’évaluation.

Tout cela a un coût, de même que les prix eux-mêmes… Pouvez-vous nous en dire plus sur vos partenaires ?

Oui, chaque prix est constitué d’un trophée, un diplôme et des livres pour une valeur définie. Mais c’est difficile pour nous de parler de partenaires, parce que ni les entreprises ni le gouvernement n’ont pas encore mesuré l’impact d’un tel prix, ce qui rend très ardue sa mise en œuvre.  Pour la première édition, l’Institut Goethe nous a aidés à hauteur de 950 000 FCFA (soit 1448 euros) pour la réalisation du projet et de 1 000 000 FCFA (1525 euros) pour l’achat des livres à donner comme récompense ; il nous a également offert ses locaux pour la cérémonie de remise des prix. Et des entreprises nous ont donné des appuis en nature : des médias, pour des insertions publicitaires ; des maisons d’édition camerounaises, des livres pour constituer les prix ; une imprimerie nous a consenti des réductions pour les frais d’impression… Le ministère des Arts et de la Culture nous a promis une aide que nous n’avons jamais reçue.  L’association a dû injecter environ 2 500 000 FCFA (3811 euros) de fonds propres pour mener le projet à son terme.

Cette année 2016, pour la 2e édition du prix, nous avons eu comme partenaires l’Institut Goethe à nouveau, avec 3000 euros, l’Ambassade des États-Unis et la maison d’édition américaine Nouveaux horizons, des maisons d’édition camerounaises, une imprimerie, une entreprise d’alimentation, des médias, l’ONG SAILD (Service d’Appui aux Initiatives locales de Développement)… Mais SEDD a encore dû injecter plus de 3600 euros de fonds propres pour mener le projet à son terme. Nous mentionnons tous ces détails pour que vous compreniez qu’en dehors de l’Institut Goethe qui nous a apporté un appui financier, les autres partenariats sont encore en pleine construction.

Combien de prix sont données, dans quelles catégories ?

Les lauréats du Concours 2015 - Copyright SEDD

Le prix comporte cinq catégories : bibliothèques universitaires, municipales, bibliothèques et centres de documentation privés, bibliothèques scolaires du secondaire et enfin, bibliothèques scolaires du primaire et d’écoles maternelles. Un 1er et un 2e prix (parfois un 3e) sont donnés par catégorie et, dans certains cas, un prix d’encouragement. Pour la première édition du prix, en 2015, 48 bibliothèques étaient en compétition et en 2016, pour la deuxième édition, 45 ont concouru.

Quels critères sont pris en compte dans les fiches d’évaluation ?

Nous avons établi des fiches avec treize critères/indicateurs : qualité du fonds documentaire, accessibilité de la bibliothèque, confort de l’espace de la bibliothèque pour le personnel et les usagers, prestation de services, disponibilité de contenu local, formation du personnel, disponibilité du budget, politique de collecte des fonds, intégration des TIC, ouverture à tout public, promotion de l’information en ligne, animation et accueil. Pour chaque indicateur, des aspects précis à évaluer sont mentionnés, avec le nombre de points assigné à chacun2.

En regardant les listes des lauréats3, on remarque que vous n’avez décerné dans la catégorie « écoles primaires et maternelles » qu’un prix d’encouragement…

Il était prévu de primer les trois premiers de cette catégorie, mais malheureusement nous n’avons enregistré que deux candidatures, dont une a été exclue car elle ne répondait pas aux critères définis. La deuxième bibliothèque a reçu le prix d’encouragement, même si elle n’avait pas eu le nombre de points requis pour être dans le classement, parce que c’est la seule bibliothèque d’école primaire à avoir eu le courage de postuler au concours.

En revanche, dans les autres catégories concernant les jeunes, il y a eu bien plus de candidats…

Oui, et des candidats méritants ! Derrière ces bibliothèques se cachent des personnes qui sont à l’œuvre au quotidien et qui font tout leur possible pour que vivent ces espaces de nourriture de l’esprit, d’ouverture au monde et d’accès à la connaissance que sont les bibliothèques. Le jury a décidé de récompenser ces personnes à travers des prix d’encouragement afin qu’ils continuent et prennent davantage encore au sérieux les tâches qui leur sont confiées. Ces collègues se battent comme ils le peuvent, parfois avec leur propres moyens pour que vive la bibliothèque. En général, pour tous les bibliothèques qui ont des espaces pour enfants, la situation est alarmante, parce qu’elles ne disposent pas toujours du matériel adapté, encore moins d’un fonds documentaire conséquent. C’est la raison pour laquelle il est courant de voir se développer des activités « sans livres » : la comédie, les contes, la peinture, le coloriage… Dans les trois communes municipales (Bazou, Douala 2e et Yaoundé 6e) qui ont eu les prix, les activités pour enfants se développent, même si elles ne répondent pas toujours aux attentes des enfants (parce que les enfants n’ont pas toujours des livres adaptés à leur âge, et ils passent plus de temps dans les activités de détente – ludo, cartes, théâtre – que dans la lecture). La littérature pour enfants y est très rare, à cause du coût très élevé des livres sur le marché local.

Qu’est-ce qui a fait que vous primiez certaines bibliothèques jeunesse plutôt que d’autres ?


Les lauréats et les partenaires du Concours 2016 - Copyright SEDD

Les bibliothèques qui ont été retenues pour les prix se sont démarquées au niveau de l’accessibilité, la prestation des services, l’accueil et de l’animation : elles ont totalisé un nombre de points élevé ; malgré l’indisponibilité des moyen matériels et financiers, les responsables de ces services mettent leur génie créateur en œuvre pour faire vivre leurs espaces. Parmi les bibliothèques privées, nous avons donné le 1er prix à la bibliothèque Maison des Savoirs parce qu’elle développe des activités d’alphabétisation ou d’éveil à la lecture en partenariat avec les écoles primaires et maternelles de sa localité, auprès des couches défavorisées. Dans certains quartiers pauvres où règnent la promiscuité, le banditisme et le développement de la prostitution, où l’éducation des jeunes filles n’est pas la priorité des parents, les bibliothécaires arrivent à convaincre les parents de l’importance de l’éducation des jeunes filles, à mettre en place des programmes qui participent à la prise de conscience des parents et à donner  aux jeunes filles l’envie d’aller à l’école. Une fois le chemin de l’école repris, les bibliothécaires s’attellent à faire un accompagnement sur une période afin qu’elles s’intègrent rapidement.

La bibliothèque communautaire de Bazou a reçu plus de points que les autres grâce à son modèle de gestion basé sur la mise en place d’un comité qui coordonne les activités de la bibliothèque, comme la lecture assistée, qui consiste à faire lire un livre, successivement, page après page, par un groupe de deux ou trois enfants ; ce qui amène ces enfants non seulement à pratiquer la lecture, mais aussi à écouter attentivement celui qui lit la page suivante.

À Yaoundé 6e, la bibliothèque propose des animations pour amener les enfants à lire et surtout à bien lire : elle a par exemple, dans le cadre des activités des vacances à la bibliothèque, tourné un court métrage sur l’importance de la lecture dans le processus d’apprentissage et de la vie en société – le titre du film était « Inter-dit d’uriner », comme est souvent lu « Interdit d’uriner » par certaines personnes. D’autres bibliothèques organisent les activités d’animation autour de jeux –  par exemple, pour amener un groupe à utiliser le dictionnaire, elles font un jeu autour du genre des mots, partant de cas réels comme celui du mot « solde » affiché dans les magasins (beaucoup disent « la solde »…).

Quelles répercussions, quels effets du concours avez-vous observés ? Et quelles perspectives voyez-vous pour le futur ?

Élèves du lycée de Tsinga en compagnie de leur proviseur - Copyright SEDD

Notre satisfaction est liée au fait que, depuis la première édition du concours, nous avons vu les bibliothécaires se mettre au travail afin d’améliorer la qualité de leurs services. Nous recevons chaque semaine une dizaine d’appels téléphoniques de collègues qui souhaiteraient obtenir des réponses à leurs préoccupations. C’est dire que les bibliothécaires sont plus engagés et prennent davantage au sérieux leur travail en bibliothèque.

Nous avons encore beaucoup à faire, nous sommes convaincus que chaque lecture ouvre au monde, aux autres, aux idées nouvelles, à la différence, à la tolérance. Les bibliothèques sont donc des fontaines de vie où se construisent les repères d’une culture partagée. Nous allons continuer nos actions en faveur des bibliothèques afin de redonner vie à ce secteur. Dans l’espoir que le gouvernement du Cameroun prenne conscience de l’importance de notre projet et développe par la suite des actions locales qui permettront à la jeunesse camerounaise d’accéder au livre.

Car le livre n’intéresse pas encore grand monde, hélas. Bien des personnes rencontrées dans la perspective d’un partenariat pour le prix, y compris de hauts cadres du ministère des Arts et de la Culture, nous ont fait savoir que notre projet était inutile. Nous pensons, bien au contraire, qu’il est urgent que la conscience collective s’active davantage et que les retards soient rattrapés. Et cela passe par une éducation de qualité, la vraie : celle qui dote véritablement à chaque établissement scolaire, universitaire, mairie, d’une bibliothèque digne de ce nom. Il nous appartient donc, chacun en ce qui le concerne – par exemple, il faudrait supprimer les débits de boissons alcoolisées à proximité des écoles –, de prendre sa part à la construction d’un monde plus harmonieux.

Notes et références

2Voir les fiches d’évaluation ci-dessous, « Pour en savoir plus ».

3Voir les listes ci-dessous, « Pour en savoir plus ».


Pour aller plus loin

Christophe Tatdja Tchuingue

Diplômé en Sciences de l’information documentaire de l’École des Bibliothécaires, Archivistes et Documentaliste de l’Université Cheikh Anta Diop (EBAD-UCAD) de Dakar, Christophe Tatdja Tchuingue est chef du Service de la Documentation et des Archives au Collège François-Xavier Vogt à Yaoundé. Il est le coordonnateur de l’association SEDD.

Fiche d’évaluation des candidats

Fiche d'évaluation, concours de la meilleure bibliothèque

Les lauréats

1ere édition, 2015

A. Catégorie des Bibliothèques Universitaires :

1er Prix : Université Catholique d’Afrique Centrale (Campus de Nkolbisson, Région du Centre)

2e prix : Bibliothèque Centrale de l’Université de Dschang (Ouest-Cameroun)

3e prix : Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicale de l’Université de Yaoundé I (Centre)

B. Catégorie des Bibliothèques Municipales

1er prix : Bibliothèque Municipale de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé 6e (Centre)

2e Prix : Bibliothèque Municipale de la Commune d’Arrondissement de Douala 3e (Littoral)

C. Catégorie des bibliothèques et centre de documentation privés

1er Prix : Bibliothèque Cheick Anta Diop de Douala (Littoral)

2e prix : Maison des Savoirs de Yaoundé (Centre)

D. Catégorie des Bibliothèques Scolaire de l’enseignement Secondaire

1er Prix : Lycée Classique et Moderne de Garoua (Nord-Cameroun)

2e prix :Collège Protestant de Ngaoundéré (Adamaoua)

3e prix :Lycée de Bamendjou (Ouest-Cameroun)

E. Catégorie des Bibliothèques Scolaires de l’enseignement Primaire et Maternelle

Prix d’encouragement :Bibliothèque du Complexe Scolaire Bilingue « Le berceau des Anges » de Yaoundé (Centre)

2e édition,  2016

A. Catégorie des Bibliothèques Universitaires :

1er Prix : Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé I (Centre)

2e prix : Université Catholique d’Afrique Centrale (Campus d’Ekounou, Centre)

3e prix : Ecole de faune de Garoua (Nord-Cameroun)

B. Catégorie des Bibliothèques Municipales

1er prix : Bibliothèque communautaire de Bazou (Ouest-Cameroun)

2e Prix : Bibliothèque Municipale de la Commune d’Arrondissement de Douala 2e (Littoral)

3e prix : Bibliothèque Municipale de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé 6e (centre)

C. Catégorie des bibliothèques et centre de documentation privés

1er Prix :Maison des Savoirs de Yaoundé (Centre)

2e prix :Bibliothèque Cheick Anta Diop de Douala (Littoral)

D. Catégorie des Bibliothèques Scolaire de l’enseignement Secondaire

1er Prix : Ecole de la SONARA de Limbé (Sud-Ouest)

2e prix : Lycée de Tsinga (Centre)

3e prix : Lycée Bilingue de New-Bell de Douala (Littoral)

E. Catégorie des Bibliothèques Scolaires de l’enseignement Primaire et Maternelle

Prix d’encouragement : Bibliothèque du Complexe Scolaire Bilingue « Le berceau des Anges » de Yaoundé (Centre)


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