Auteur :Édith BourgetÉditeur :Éditions du soleil de minuit
Nedji raconte, avec un joli sens du détail, son quotidien de petite fille, au sein d’une famille chaleureuse installée sur une colline de Port-au-Prince.
Johary Ravaloson, auteur de Géotropiques (Vents d’ailleurs, 2010. Prix du livre insulaire de Ouessant), a signé plusieurs textes pour la jeunesse aux éditions Dodovole. Il publie ici un bref récit, complexe dans sa forme et attachant dans sa réflexion, qui trouve sa place dans la nouvelle collection des éditions Jeunes malgaches, « Ado poche », quand bien même il excède largement l’âge du lectorat auquel il est censé s’adresser…
Voici l’histoire d’une petite fille à Port-au-Prince qui jouait à la poupée lorsque la terre a tremblé. Ensevelie sous les décombres, elle doit la vie sauve à sa poupée qui répète inlassablement la même phrase enregistrée et la fera repérer par les sauveteurs.
Toula est infiniment belle mais repousse tous ses prétendants tandis qu’elle s’aperçoit qu’elle frissonne au contact du fils de son frère. La force de son désir semble la faire marcher sur des braises et les conseils du vaudoun ne parviennent pas à la réfréner. On retrouve ici la plume imagée et fiévreuse de l’autrice de Sitou et la rivière de la nudité pour un conte sur le tabou de l’inceste.
Nous ouvrons le carnet intime de Rayyan, douze ans : du texte bien sûr, mais aussi des croquis rapides ou des dessins élaborés, des collages de photos, de timbres postaux, de pages détachées d’autres cahiers, des remarques, des petits mots doux, des mots de colère ou de tristesse, avec différentes écritures reproduites dans diverses couleurs aussi, etc. La lecture des premières pages nous plonge dans un roman qui, avec le prétexte d’offrir à lire les pensées d’un petit garçon et la manière dont il a envie de nous présenter son quotidien, nous raconte une histoire, celle de Rayyan, dont la maman est morte dans un accident de voiture, et qui vit avec son père pilote d’avion, souvent en voyage, et sa grand-mère.
Sam quitte les Etats Unis avec Rosa, sa mère, pour rejoindre son père, Charly à Paris. Nous sommes dans les années 1950, et celui-ci, trompettiste, a fui la ségrégation et joue dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés.