Faire une place aux dialectes, un défi pour la littérature de jeunesse du Monde arabe ?

La littérature de jeunesse du Monde arabe connaît un essor considérable depuis une quinzaine d’année. Une vraie création se développe, avec des auteurs qui se spécialisent dans l’écriture de livres pour enfants. Des artistes se consacrent à l’illustration et suivent des cursus spécialisés. De plus en plus exigeants, les éditeurs ont une production de grande qualité, et leurs publications, devenues plus visibles sur le marché international, remportent des prix, comme à la Foire internationale du livre pour enfants de Bologne ou à la Foire du livre de Londres. Cette reconnaissance de la littérature pour la jeunesse, tant dans les pays arabes qu’à l’international, lui offre une assise de plus en plus stable. Serait-ce le moment, pour cette littérature, de s’attaquer en profondeur à la question de la langue, si primordiale dans le Monde arabe ?

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Le choix de la langue au service du projet du livre

Lauréate, en 2006, du Prix international du jeune éditeur décerné par la Foire du livre de Londres en collaboration avec le British Council, Joanna El Mir est une passionnée de livres. Après avoir obtenu un diplôme de publicité à l’Académie des beaux-arts de Beyrouth et passé quelques années à travailler dans ce domaine, Joanna a rejoint la maison d’édition libanaise Samir. L’attention toute particulière qu’elle porte aux créateurs et son engagement en faveur d’une littérature de jeunesse de qualité se reflètent dans les différents titres qu’elle publie. Comment aborde-t-elle la question des langues dans le contexte multilingue libanais ?

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