Ti’Coq et Baptis, deux frères, s’apprêtent à camper sur les hauteurs de Sainte-Rose, mais effrayés par un cri déchirant, ils détalent à toutes jambes… De quelle bête ou de quel démon ce cri provient-il ?
Le grand frère de la narratrice est l’objet de la colère quasi muette de sa mère. Des sourcils froncés sur la page de gauche, une unique réprobation sans explication sur la page de droite : « Valéry ! » Mais qu’a donc bien pu faire ce grand frère pour provoquer l’ire maternelle ? Le suspens dure au cours de double-pages où la petite sœur s’interroge en repensant à la journée qui vient de s’écouler sereinement entre lac, montagne et arbres fruitiers. Pendant ce temps-là, nous tournons les pages et notre regard est attiré par un tout petit pot de miel présent sur chaque numéro de page comme un rappel du titre et une annonce du dénouement.
Quand on cherche quelque chose, on trouve souvent tout autre chose : le Lego du petit frère, la chaussette tombée sous le lit, une lettre, la petite sœur qui joue à cache-cache… Mais notre héroïne ne trouve pas cette chose dont elle a oublié le nom, qui est jaune et rose, de la taille de sa main, ornée de plumes, qui sert à retenir ses cheveux lisses et « qui brille de partout » ! Au fil des pages, le soupçon du lecteur se mue en certitude : notre héroïne est bien en train de chercher la barrette qu’elle a sur la tête !
Le village de l’îlet Bois de couleur est un village paisible, en bordure de la forêt qui lui a donné son nom. C’est un bois magnifique avec des essences d’arbres rares : bois maigre aux minuscules fleurs roses, immenses tans rouges, bois de nèfles aux petites fleurs rosées, tamarins tortueux ou brandes aux troncs noueux.