Le Chant des brise-vents
Où l'on retrouve avec toujours le même plaisir le tandem Bahari & Bello. Ici, il est question des méfaits de la déforestation et du besoin de reboisement. Confrontés à leur croissance démographique (et aux manœuvres louches d'un bûcheron avide), les villageois abattent des arbres, mettant en péril leur environnement. C'est des enfants que viendra le salut. Abdoul et Safi sont entraînés irrésistiblement par une force mystérieuse vers les brise-vents, où les attend une créature magique qui va les faire disparaître en leur confiant une mission. La vie suit son cours au village et le paysage se désertifie, jusqu'au retour d'Abdoul et Safi. Ils ont été formés à la protection environnementale et sont devenus gardes forestiers. Ils vont enseigner aux villageois les bonnes pratiques, et réussiront même à convaincre le bûcheron récalcitrant !
On est bien sûr devant une bande dessinée didactique. Les techniques de réhabilitation du milieu naturel sont décrites avec précision. Mais elle échappe aux pesanteurs du genre, car ses auteurs y injectent une dose de magie et mettent en scène avec verve les menus détails de la vie quotidienne et la subtilité des relations humaines. Les images de Bahari sont comme d'habitude aussi délicates que dynamiques. Malgré quelques longueurs et une intrigue parfois complexe à suivre, une réussite.
CR