Le Prix de la fraude 1
À Bamako, le riche entrepreneur Ladji Diolla souhaite offrir à son fils Inoussa, lycéen médiocre, une brillante carrière. Pour cela, il soudoie le proviseur du lycée afin d’obtenir pour Inoussa une bourse d’études à Paris. Satisfait dans un premier temps, une fois à Paris Inoussa échoue lamentablement au test de niveau et comprend vite que l’obtention de la bourse ne lui permettra pas d’acquérir un diplôme… De retour au Mali, il suivra les conseils avisés de sa mère Rosalie : il s’orientera alors vers une voie professionnelle et son travail sera récompensé. Un bon dénouement donc pour cette histoire bien ficelée, publiée grâce à des soutiens publics et privés. Elle est l’œuvre d’Ali Zoromé, dessinateur de presse et illustrateur de nombreux livres pour enfants – voir ses œuvres dans la « Carte de la littérature africaine pour la jeunesse, Mali » – qui signe ici le scénario également. Le trait des dessins, en noir et blanc, est particulièrement maîtrisé et très expressif. Cette histoire a une véritable portée pédagogique, l’auteur dénonçant un mal courant dans la société malienne, la corruption en milieu scolaire.
Une très bonne bande dessinée, portée par un message fort et incisif, habillement amené et efficace. Elle est agrémentée, en fin de volume, de petits jeux et de messages sur la lutte contre le VIH et le Sida. Espérons que les deux tomes suivants pourront être publiés.
MD