[Ajwan]
[Une histoire de science-fiction]
أجوان
قصة من الخيال العلمي
Ajwan, une jeune fille aux yeux d’un bleu étonnant, a quitté son peuple pacifiste, qui vit sous l’eau, pour habiter à la surface de sa planète avec son mari, issu d’un autre peuple. Une catastrophe anéantit cette planète et Ajwan se retrouve seule, réfugiée sur un vaisseau spatial, entourée d’êtres représentant une variété de races. Elle essaie de faire le deuil de son passé, de s’habituer à sa nouvelle vie, aidée en cela par la commandante en chef de ce vaisseau qui l’a prise en amitié. Ajwan découvre alors qu’elle a acquis un don d’empathie, qui la déborde souvent et qu’elle doit trouver un moyen de maîtriser. Ayant appris qu’elle est enceinte, elle s’accroche à ce nouvel espoir… Mais son enfant lui est arraché avant sa naissance même, pour des raisons inconnues, et l’héroïne échappe de peu à la mort. Tout cela se déroule alors qu’une révolte gronde contre « la Fédération » et que des attaques ont lieu un peu partout, sur des planètes plus ou moins proches. Et Ajwan se retrouve obligée, elle la pacifiste, à choisir un camp contraire à ses convictions, dans l’espoir de retrouver son enfant et de reprendre le contrôle de sa vie…
Ce roman est un objet rare, tant le genre de la science-fiction est absent de la littérature arabe pour la jeunesse. L’écriture est fluide, l’intrigue pleine de rebondissements ; les personnages sont crédibles, construits. L’auteure émirienne, Noura Ahmad al-Noman, ne fait pas de concessions, elle n’enjolive pas la réalité des relations humaines. Son roman est parfois dur, parfois tendre et délicat, mais il sonne toujours vrai. Un très bon début pour un genre qui est sans doute appelé à s’épanouir dans l’édition arabe. Ce livre, publié par Nahdet Misr en Égypte, a reçu le prix Etisalat du meilleur roman pour adolescents en 2013, et la suite est parue sous le titre Mandan, en 2014. Nous la présenterons dans notre édition de novembre.
HC