[Elle m’est revenue]

عادت إليّ

Langue : arabe Auteur : Marta Bartolj Illustrateur : Marta Bartolj Lieu d'édition : Sharjah Éditeur : Comics Année d'édition : 2021 Nombre de pages : [70] p. Illustration : Couleur Format : 17 x 20 cm ISBN : 978-9948-25-095-1 Âge de lecture : À partir de 3 ans Prix : 15 €
Une chatte grise et blanche, portant un collier rouge, regarde le lecteur. Fond beige.

L’album sans texte brise la barrière des langues et stimule l’imagination des lecteurs, les plus petits comme les plus grands, pour les amener à tisser les fils d’une réflexion autour de laquelle des échanges enrichissants peuvent avoir lieu. Ce petit album à la reliure dos cousu aux fils apparents est facilement maniable et agréable à feuilleter. Il nous propose l’histoire d’une chatte perdue, d’où le profond chagrin de sa maîtresse, qui a du mal à se réveiller et qui a perdu l’appétit ; elle ne fait que coller des affiches partout dans les rues toute la journée. Mais l’histoire ne s’arrête pas à la fervente recherche de l’animal égaré. Le lecteur déambule dans les rues de la ville et tout un monde se dévoile à ses yeux : entre la pomme partagée avec un musicien de rue, une canette jetée par terre et remise à la poubelle, un chaton sauvé et câliné par un petit garçon, une fillette en pleurs tendrement consolée par son ami, à son tour récompensé par un marchand qui lui offre un ballon, un parapluie partagé pour mettre à l’abri un passant trempé par la pluie, une dame soulagée du poids de ses sacs de courses par son voisin, des fleurs offertes sans occasion particulière, une place cédée à une dame âgée dans le bus… Toutes ces petites histoires conduisent à un heureux événement : la chatte est retrouvée, sa maîtresse est contactée et les retrouvailles sont très émouvantes.

La lecture des images ne se concentre pas sur ces retrouvailles attendrissantes mais plutôt sur les différentes situations d’entraide et de bienveillance que nous pouvons observer durant cette quête : un rouge vif nous guide tout au long de ces illustrations de couleurs grisâtres pour suivre les personnages dans des situations qui se dénouent grâce à leur altruisme inconditionnel. Au-delà de la quête de la chatte égarée, nous vivons l’histoire d’un microcosme, un quartier qui pourrait être une métaphore du monde et de l’humanité. Une histoire attendrissante sur le vivre-ensemble : ce sont ces gestes simples, spontanés et sincères qui perpétuent les joies immenses.

HB