[Étranger]

La famille de Ramzi émigre du Liban aux États-Unis. L’adolescent raconte son installation dans le Massachusetts, le choc culturel, la nostalgie, les débuts difficiles dans un système scolaire différent, le sentiment d’être étranger à son environnement… Mais aussi l’amitié de deux garçons qui l’aident à apprivoiser la vie en Amérique, l’amour du basket-ball qui lui permet d’intégrer l’équipe scolaire et de trouver sa place dans ce nouveau monde, les rêves qu’il nourrit, les déceptions qu’il affronte... Un livre-miroir dans lequel beaucoup se reconnaîtront. L’auteur arrive à rendre avec authenticité les sentiments du garçon tout au long du roman, dans un style alerte et vivant. Un petit bémol concerne la fin du roman. En effet, Ramzi ne peut participer aux sélections de l’équipe nationale de basket, car il porte secours à un homme blessé qui a une hémorragie grave et, le temps de guider les secours vers le lieu de l’accident, les épreuves sont finies. Un choix difficile, certes, que le lecteur comprend et apprécie à sa juste valeur. Il n’était peut-être pas nécessaire d’insister encore sur les valeurs humaines de Ramzi et de lui faire dire combien son propre choix de sauver une vie au détriment de sa participation aux épreuves de sélection était justifié… Dommage, le roman aurait gagné en force si l’auteur avait fait confiance à la capacité du lecteur à extraire tout seul la morale subtile de cette histoire.