[Ghadi et Rawan]
غـدي و روان
À la fin de l’été passé au Liban, Ghadi doit rentrer à Bruxelles où il vit avec sa famille d’origine libanaise. Il quitte à regret le pays et surtout Rawan, son amie d’enfance. Une correspondance par mails s’installe entre les deux amis, ce qui permet au lecteur de partager le quotidien des deux adolescents, ancré dans la réalité de la société dans laquelle ils vivent. Le roman rend donc compte de ces réalités différentes, situe le vécu de chaque adolescent dans son contexte, mais aborde également des questions universelles, comme les problèmes d’argent dans une famille, la violence dans la rue, etc.
Cette histoire a été écrite à deux mains : Fatima Sharafeddine raconte l’histoire de Ghadi et Samar Mahfouz Barraj celle de Rawan. Cela crée un décalage de ton et de style, que les auteurs revendiquent, mais qui n’est pas toujours positif : le lecteur passe d’un ton enjoué et dynamique à un ton plus réservé et moins rythmé. On se surprend à attendre la fin d’un chapitre pour retrouver l’écriture de « l’autre auteur »… Quant aux illustrations, elles n’ajoutent malheureusement pas grand-chose au récit et représentent des enfants qui semblent moins âgés que les protagonistes de l’histoire. Au final, un roman potentiellement intéressant, mais déséquilibré.
HC