[Les Deux tailleurs Marzouq et Maatouq]

الخيّاطان مرزوق ومعتوق

Langue : arabe Auteur : Nassim Alwan Illustrateur : Sinan Hallak Lieu d'édition : Beyrouth Éditeur : Asala Année d'édition : 2013 Nombre de pages : 15 p. Illustration : Couleur Format : 28 x 20 cm ISBN : 978-614-4026-22-9 Âge de lecture : À partir de 5 ans Prix : 8 €
Un tailleur portant un mètre autour des épaules et un jeune homme portant un sac

Autrefois vivaient deux tailleurs habiles et bossus. L’un avait une bosse à l’épaule droite, l’autre à l’épaule gauche. Le premier, Marzouq, aimait les gens, le second, Ma’touq, aimait l’argent. Un soir que Marzouq rentrait chez lui par un sentier forestier, il entend des nains chanter une chanson : « Lundi, mardi, mercredi, tralala, tralala ». Marzouq leur propose alors de la compléter par « jeudi, vendredi ». Ravis, les nains, pour le remercier, lui proposent de choisir entre avoir un sac d’or, ou être débarrassé de sa bosse. Marzouq choisit la deuxième proposition. Lorsque Ma’touq apprend cette histoire, il part à son tour dans la forêt pour rencontrer les nains. Il leur propose de compléter la chanson par « samedi, dimanche ». Et aux nains qui veulent le remercier, Ma’touq demande de recevoir ce qu’a laissé Marzouq… Aussi repartira-t-il avec deux bosses, une à chaque épaule !

Il s’agit ici d’une adaptation d’un conte traditionnel français, connu généralement sous le titre « Les deux bossus » dont il existe plusieurs versions, notamment en Bretagne, où le tailleur rencontre non des nains, mais des lutins ou korrigans.

Les illustrations, qui évoquent celles de livres de lecture des années soixante, par le graphisme et les couleurs plutôt ternes (problème d’impression ?), sont très inégales. Elles rendent bien ce que les nains font subir à Marzouq pour le débarrasser de sa bosse, et la situation de Ma’touq, qui se retrouve à la fin seul dans la forêt avec ses deux bosses. Par contre, le handicap des deux tailleurs bossus n’est pas clairement représenté.

On peut se demander pourquoi l’éditeur a publié ce conte, sous cette forme désuète et peu attrayante, alors que le riche patrimoine des contes libanais est loin d’être exploité comme il le mérite.

LV