[Les jours anciens]
أيّام زمان
![Couverture de : [Les jours anciens] أيّام زمان Une grand-mère tricote, souriante, installée dans son salon.](/sites/default/files/styles/r200/public/database/thumbnail/2025-07/ayam-zaman.jpg?itok=9vAcC5jx)
La grand-mère de Abir, Malak et Nadim a quitté son village pour s’installer, le temps de l’hiver, dans un appartement en ville. Les enfants vont lui rendre visite et lui apportent un cadeau mystérieux. La grand-mère récupère les portables et les met de côté. « Comment pourrions-nous discuter si ces appareils sont toujours dans vos mains ? », demande-t-elle. Bombardant leur grand-mère de questions, les enfants découvrent l’histoire de leurs grands-parents, leur rencontre au village durant une visite du futur mari venu du Brésil, le mariage villageois, l’évolution de leur amour à travers l’échange de lettres et de cassettes audio durant toute une année de séparation, puis leur vie commune au village. À travers les réponses de la grand-mère, on imagine la jeune fille timide qu’elle était, la vie quotidienne au village, la préparation de la « mouné » (conserves pour l’hiver), l’entraide entre les villageois… À la fin de la visite, la grand-mère propose aux enfants de choisir, dans son garde-manger, ce qui leur ferait plaisir. Et les enfants repartent, en se demandant comment la grand-mère réagira à leur cadeau, qu’elle ne doit ouvrir qu’après leur départ : un téléphone portable…
Les superbes illustrations en mixed media de Rima Koussa, alliant dessins, photos et collages de matériaux variés sont pour beaucoup dans la réussite de cet album. Les taquineries des enfants, la réticence de la grand-mère à évoquer son histoire d’amour, les détails de la vie au village, tout sonne vrai. Un bel album sur la transmission, fin, subtil… Un bémol : le cadeau du téléphone portable qui n’apporte rien à l’histoire et qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe…
HC