[Vive le "chin" (lettre ch de l'alphabet arabe)]
عاشت الشين
Chihab aime la lettre chin, qui est l’initiale de son prénom. Lorsqu’il mange de la soupe aux pâtes en forme de lettres de l’alphabet, il mange d’abord tous les « chin ». Mais un jour, alors qu’il demande à sa mère, un supplément de soupe - la soupe se dit « chorba » en langue arabe -, il s’aperçoit qu’il ne peut plus prononcer le son ch ! Lorsqu’il prononce un mot comportant le son ch, c’est le son s qui sort de sa bouche...
Affligé, il se réfugie au jardin. Rim, la fille des voisins, lui donnera un moyen qui lui permettra de prononcer à nouveau la lettre « chin », mais la méthode n’est pas sans inconvénient. Et c’est grâce à la chanson du « chin », petit poème truffé de mots contenant cette lettre, que sa mère l’invite à chanter avec elle, que le problème est enfin résolu. Chihab, rassuré, s’endort contre sa mère et ronfle : rabich, rabich, rabich…
Les sympathiques personnages sont dessinés d’une façon un peu caricaturale. Les illustrations utilisent la page ou la double page, sur des fonds reprenant des motifs de tissus ou de papiers peints, ce qui donne une impression de surcharge, renforcée par la présentation fréquente des personnages de l'histoire dans des médaillons. Tout cela confère un caractère kitsch à l'album. Des illustrations plus sobres et un usage plus étendu des jeux sur la calligraphie auraient été bienvenus. Néanmoins, l'aventure de Chihab, bien que peu crédible, devrait plaire aux enfants en raison des possibilités offertes par sa lecture à voix haute (par un adulte?).
LV