Djomoya ou la folle promesse
Tchéwôlô est une très belle jeune fille qui ne peut s'empêcher de parler encore et encore de sa beauté, d'où son surnom, Djomoya, qui signifie « cesse de bavarder ». Elle se marie mais ne peut avoir d’enfants, elle est la risée du village et subit les moqueries des femmes quand elle va chercher de l’eau ou du bois. Elle s’éloigne donc de ces lieux pour s’approvisionner dans les endroits sacrés, interdits, où elle ne croise personne. Malgré les mises en garde de son mari, Djomoya continue de profaner ces lieux. Un jour, elle fait à un inconnu qui l’aide la « folle promesse » de lui donner ce qu’elle a de plus cher. Dangereuse promesse que la jeune fille paiera cher. Elle finit par devenir mère mais chacun de ses dix garçons est frappé d'une infirmité. Un jour pourtant la malédiction semble levée : Djomoya met au monde une fille en pleine santé, qui devient intelligente et au moins aussi belle que sa mère le fut dans sa jeunesse. La famille est comblée de bonheur mais pas pour longtemps : en effet, la promesse faite par Djomoya se rappelle à elle… « Ogoté, l'esprit des contes » avait prévenu le lecteur dans l'avant-propos : l'ordre des choses peut ne pas plaire, mais il est dangereux de tenter de le modifier…Une histoire des Sénoufo du Nord de la Côte d’Ivoire qui met en garde contre le non-respect des coutumes, particulièrement celles visant à respecter les lieux sacrés. Elle est bien rythmée, et permet par ailleurs de découvrir certaines coutumes des Gbato (sous-groupe des Sénoufo), notamment celles liées au mariage. Voir Atriékokroka le crâne tisserand ci-dessus pour la présentation de la collection.
FC et ST