Un vent frais vient de frapper à la porte de l’édition jeunesse en langue arabe avec le premier numéro de La Revue Onbozمجلة قنبز [Majallat Onboz], éditée par la maison d’édition libanaise Dar Onboz dont on connaît déjà le côté avant-gardiste. Un grand thème pour ce premier numéro : « Voler ».
L’auteur retrace l’histoire de l’esclavage aux Antilles et en Amérique du nord à travers neuf récits, classés chronologiquement, de la découverte du Nouveau Monde au monde contemporain. Ils permettent de comprendre comment s’organisait la traite, pourquoi la servitude érigée en système s’est mise en place, et ce que furent les luttes pour y mettre fin. Pas définitivement, et le dernier chapitre est consacré aux formes modernes de l’esclavage. Remarquable sur le plan informatif, y compris par son iconographie, l’ouvrage l’est aussi pour analyser le phénomène et restituer la dimension humaine du vécu de l’asservissement.
Auteur :Layla ZahedIllustrateur :Angela NurpetlianÉditeur :Turning point
Savez-vous ce qu’est la chadda ّ ? Ce signe est placé sur une consonne, en arabe, pour indiquer qu’elle doit être doublée. Ce bel album fait le pari d’expliquer, à travers une histoire au rythme enlevé, ce qu’est la chadda et comment on l’utilise. Ayant dissipé les malentendus quant à ce qu’elle est vraiment (« ni une moustache, ni une couronne, ni une dent »), la chadda raconte qu’elle se met au-dessus des lettres pour les rendre plus fortes, comme des « superlettres ».
[ou l'étrange histoire des voleurs de temps et de l'enfant qui rendit aux gens le temps qui leur avait été volé]
مومو
أو حكاية سارقي الوقت الغريبة والطّفلة الّتي أعادت الوقت المسروق للبشريّة
À partir de 12 ans
Auteur :Michael EndeÉditeur :Samir
Quel plaisir de lire cette belle traduction en arabe de Momo, ce grand classique de Michael Ende. Ce nouveau titre vient enrichir la collection Écrivains contemporains des éditions libanaises Samir, qui nous avait déjà proposé des traductions – très réussies – de romans de Roald Dahl.
Une nouvelle édition de Takam Tikou pour partager avec vous des informations venues de nos quatre mondes sur le livre et la lecture des enfants et des jeunes.
Dans le Monde arabe, l’essor du livre pour la jeunesse, et surtout de l’album, se poursuit à un rythme soutenu. Deux articles montrent l’engagement d’un auteur, Fatima Sharafeddine, et celui d’une communauté de professionnels aux Émirats arabes unis pour amener l’enfant à la lecture. Au Togo, les contes se lèvent et roulent, roulent jusqu’aux publics grâce au travail de l’association La Cour des contes. Takam Tikou se fait aussi l’écho du premier congrès régional, en terre africaine, d’IBBY. À la Martinique, la ville du Prêcheur est parvenue à réunir les professionnels de toute la région dans un « village du livre pour la jeunesse ». Espérons que cette initiative se poursuive…
Les bibliographies présentent de très intéressantes nouveautés, dans tous les genres. Vos avis et vos commentaires enrichiraient la revue ! Pour réagir aux articles et aux critiques, il faut au préalable créer un compte sur le site, puis vous identifier et cliquer sur « Poster un commentaire ». Alors, n’hésitez pas !
Takam Tikou
Novembre 2013
Les bibliographies de Takam Tikou regorgent de beaux livres qui trouveraient parfaitement leur place dans les cadeaux de cette fin d’année, que ce soit parmi les livres qui nous viennent d’Afrique, du Monde arabe, de la Caraïbe ou de l’océan Indien. Beaucoup d’entre eux mettent en valeur le patrimoine et les traditions, comme les albums dans lesquels la petite Zoumourrouda fait découvrir la diversité des villes du Moyen-Orient, ou les histoires de Joha ou Nasreddine, personnage mythique de la tradition orale du Monde arabe. Le patrimoine littéraire est aussi à l’honneur avec de belles éditions de contes, de comptines, de proverbes… Les contes africains, trésors qui nous viennent de l’oralité, sont publiés au Togo, au Maroc, et aussi en France. Dans la bibliographie de l’océan Indien, trois volumes de contes sont le résultat de travaux réalisés dans des écoles de Madagascar et de Normandie. Que d’occasions de partir à la découverte de l’autre !
Dans un récit poétique empreint de son expérience personnelle, Mickaël El Fathi, grand voyageur, invite le lecteur à l'accompagner dans son périple autour du monde. Il lui transmet sa passion, son indicible besoin de rejoindre l'horizon.
Au début, la revue s’appelait « Le Bulletin de La Joie par les livres ». Un nom que personne à La Joie par les livres ne trouvait bon sauf les rédactrices. Pour nous, il disait bien qu’il s’agissait d’une publication de liaison, et il contribuait à faire connaître l’institution à l’étranger. Puis,elle eut à partir du numéro 4, en 1994, un nouveau nom qui, lui, plaisait et surtout, interrogeait : « Takam Tikou ». Comme Takam Tikou, « j’ai deviné ! », titre d’un livre de poèmes (NEI, 1997) de l’écrivain sénégalaise pour enfants Fatou Ndiaye Sow, qui nous a très gentiment permis de nous l’approprier… Ou « Taqamtiku », pour dire « c’est très bon, j’en reveux » quand on a goûté à un mets délicieux. Des mots wolof qui suggèrent donc le goût, la saveur des mots, le jeu des sonorités… Ce plaisir de la lecture et de l’écrit, toujours renouvelé, toujours à partager… En fin de comptes, c’est « La Joie par les livres » dans une autre langue. Exactement.
Cet ouvrage très bien documenté aborde l’histoire du verre et des verriers, des Phéniciens aux Vénitiens en passant par les Byzantins et les Arabes. Les différentes techniques de façonnage développées au cours des siècles sont présentées à travers des exemples clairs et bien illustrés par des dessins faits sur ordinateur. Une découverte vivante et amusante d’un thème rarement traité dans les livres pour enfants.
Auteur :Ana Maria MachadoIllustrateur :José Carlos LolloÉditeur :Bloomsbury Qatar Foundation Publishing
Ana Maria Machado, la célèbre écrivain brésilienne de livres pour enfants, lauréate du prix Hans Christian Andersen en 2000, raconte dans cet album, publié en portugais sous le titre Era uma vez um tirano, l’arrivée au pouvoir d’un dictateur dans un pays fictif. Petit à petit, les droits des habitants sont réduits, jusqu’à devenir inexistants.
Dans cet imagier bilingue français-fon, chaque page cartonnée représente la famille du poulailler, la pintade et le canard, le hérisson et le lapin, sans oublier le mouton, la vache et le cheval. Seul le cochon manque à l’appel. Les images sont d’une très grande lisibilité pour l’enfant. Le mot est écrit deux fois, une première fois en fon, une seconde, tel qu’il doit être phonétiquement prononcé comme le suggère le pictogramme du haut-parleur.
Cet album documentaire raconte la vie et l’œuvre de ce grand homme, Talaat Harb (1867-1941), qui a construit l’Égypte contemporaine et permis aux Égyptiens de reprendre en main leur destin.
Fondateur de la banque Misr, première banque égyptienne nationale où les actionnaires et les financeurs sont égyptiens, il a aussi créé plusieurs usines de coton et est à l’origine de la compagnie égyptienne Egyptair. Il a également investi dans la culture et fondé Studio Misr, incontournable dans l’industrie cinématographique.
Aaron est un jeune héros qui prend la mer sur son voilier. Au fur et à mesure de son périple, il découvre des problématiques liées à l’environnement : la présence du plastique, la méconnaissance de certains à propos des espèces menacées, etc.
Un très gourmand maki veut manger un morceau du gâteau au chocolat de la petite Toni. Pour se faire, il demande de l’aide à la souris, à l’oiseau papangue, au serpent…