Ma mère a refusé que quiconque écrive sur nos corps
et autres lettres de Palestine
رفضت أمي أن يكتب على جسدنا أحدأ
وأخبار أخرى من فلسطين
Des poèmes pour dire l’horreur de la guerre en « une journée ordinaire » à Gaza : les débris jonchant les rues, les objets de la vie quotidienne dispersés, des vies éventrées… Et cette mère qui écrit sur le corps de ses enfants son propre prénom, le nom complet de l’enfant, son groupe sanguin et son adresse, pour que tout le monde sache qui ils sont en cas de blessure ou de mort ; une façon d’être sûre qu’ils ne mourront pas anonymes… Elle marque aussi sur son propre corps les noms de ses enfants, pour que leurs corps soient rassemblés, « même si nous sommes déchiquetés ».
Ces poèmes disent, en arabe et en français, la violence de la guerre, le désespoir humain face à cette folie meurtrière, et le désarroi d’une mère qui tente, malgré tout, de rassurer ses enfants en leur promettant qu’ils seront tous réunis, même dans la mort. Les illustrations, sobres, élégantes, belles, répondent parfaitement à ces poèmes.
HC