« On est quand même, peut-être, plus ou moins en sécurité ici ». En visionnant, sur le site de l’Institut national de l’audiovisuel, un reportage tourné en 1984 au sujet de la ligne de démarcation de Beyrouth, Zeina Abirached découvre sa grand-mère répondant, par ces mots, aux questions des journalistes. C’est cette phrase, bouleversante, qui va inciter Zeina à raconter l’histoire de son enfance en pleine guerre civile au Liban dans Mourir partir revenir, le jeu des hirondelles (Éditions Cambourakis, 2007). Cet album, qui va immédiatement la faire connaître, n’est qu’une facette d’une œuvre largement marquée par le temps de l’enfance, la guerre et la ville de Beyrouth…
Des cheveux bouclés qui partent dans tous les sens, un sourire éclatant, une gestuelle animée toute méditerranéenne, un abord chaleureux et simple : rencontre avec Zeina Abirached.