Un roi sans enfants adopte trois garçons et leur lance un défi : son successeur sera celui qui obtiendra la plus belle récolte à partir du grain de maïs qu’il donne à chacun. Or, les grains ne poussent pas.
Toula est infiniment belle mais repousse tous ses prétendants tandis qu’elle s’aperçoit qu’elle frissonne au contact du fils de son frère. La force de son désir semble la faire marcher sur des braises et les conseils du vaudoun ne parviennent pas à la réfréner. On retrouve ici la plume imagée et fiévreuse de l’autrice de Sitou et la rivière de la nudité pour un conte sur le tabou de l’inceste.
Depuis qu’il est tout petit, Ayman aime danser, il voudrait voler comme les papillons auxquels il s’identifie et qui l’accompagnent partout. Il danse avec eux, le soir, derrière les portes closes de sa chambre. Ses mouvements libres et spontanés, ce sont eux qui les lui ont appris. En public, il danse la « dabkeh », danse traditionnelle, mais n’ose pas se laisser aller à des interprétations plus libres. Il craint la réaction de son entourage et de son père en particulier, qui pourtant le soutiendra plus tard dans ses choix.
Ce superbe leporello, orné d’illustrations en papier découpé sur fond blanc, nous narre, en Kréol au verso et en français au recto, avec beaucoup de tendresse et de délicatesse l’attente de la future rencontre entre une maman et son bébé. Ce livre de naissance très abouti propose un tour sensoriel et poétique de l’île de la Réunion. Un régal pour les yeux et les oreilles !