Un roi sans enfants adopte trois garçons et leur lance un défi : son successeur sera celui qui obtiendra la plus belle récolte à partir du grain de maïs qu’il donne à chacun. Or, les grains ne poussent pas.
Florent Couao-Zotti, prix Roland de Jouvenel 2019 de l’Académie française, est bien connu des lecteurs de Takam Tikou. Il est entre autres l’auteur de l’album Le petit vendeur de Noël . C’est un sujet autrement dramatique qu’il traite ici par le biais d’une pièce de théâtre si tragique que tout espoir est immédiatement interdit au lecteur puisque le prologue commence par la fin de l’histoire : le bain de la reine Hangbé en pleine salle des assises devant tout le gouvernement assemblé où les ministres et les dignitaires reçoivent en pleine face l’eau sale du bain royal symbolisant la pire des malédictions.
Des poèmes pour dire l’horreur de la guerre en « une journée ordinaire » à Gaza : les débris jonchant les rues, les objets de la vie quotidienne dispersés, des vies éventrées… Et cette mère qui écrit sur le corps de ses enfants son propre prénom, le nom complet de l’enfant, son groupe sanguin et son adresse, pour que tout le monde sache qui ils sont en cas de blessure ou de mort ; une façon d’être sûre qu’ils ne mourront pas anonymes…
Sam quitte les Etats Unis avec Rosa, sa mère, pour rejoindre son père, Charly à Paris. Nous sommes dans les années 1950, et celui-ci, trompettiste, a fui la ségrégation et joue dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés.