Dans cet imagier bilingue français-fulfulde, chaque page cartonnée représente des animaux sauvages au regard très expressif comme si, loin d’être sauvages, ils étaient des présences familières tels des personnages de dessins animés. Toutes les images sont d’une très grande lisibilité pour l’enfant. Le mot est écrit deux fois, une première en fulfulde, une seconde, tel qu’il doit être phonétiquement prononcé comme le suggère le pictogramme du haut-parleur.
Omar (15 ans), Sofiane (12 ans) et Soraya, leur petite sœur, vivent dans un camp de déplacés. Ils ont fui leur village lorsque les Faucons de la Vérité, un groupe armé religieux, l’a envahi, tuant leur père et de nombreux habitants. Les enfants survivent comme ils peuvent. Leur principal souci est de se procurer l’argent nécessaire pour acheter les médicaments dont leur mère, diabétique, a besoin. Sofiane ne va pas hésiter à retourner à Raqqoun, leur village natal, pour essayer d’entrer dans leur maison et récupérer sa tirelire.
Publié en 2004 aux éditions Gallimard dans la collection Haute Enfance, ce récit autobiographique de Daniel Maximin nous plonge au cœur de l’île aux belles-eaux, le nom amérindien de la Guadeloupe.
Le village de l’îlet Bois de couleur est un village paisible, en bordure de la forêt qui lui a donné son nom. C’est un bois magnifique avec des essences d’arbres rares : bois maigre aux minuscules fleurs roses, immenses tans rouges, bois de nèfles aux petites fleurs rosées, tamarins tortueux ou brandes aux troncs noueux.