Bandes dessinées

Dans ce deuxième tome d’Elikya, Dan Bomboko raconte la suite de l’aventure d’Elikya, l’enfant de rue, et de ses amis, qui tentent de rejoindre le centre d’encadrement pour jeunes. 

Elikya est orphelin. Chassé de la maison par la première femme de son père décédé, il trouve refuge auprès d’un groupe d’enfants de rues. 

La jeune Siré rêve de posséder un téléphone portable comme toutes ses camarades, mais ses parents sont stricts : pas de téléphone avant l’entrée au collège. Quand elle réussit brillamment, elle est dûment récompensée. Mais poussée par un diablotin qu'elle appelle « vantardise », elle apporte en classe rien moins que les deux portables que son père, en déplacement, a laissés à la maison.

Cette bande dessinée documentaire s’attaque à un fléau : les mariages d’enfants. Douze millions de filles sont mariées chaque année dans le monde avant l’âge de dix-huit ans et soixante-dix mille filles meurent chaque année à cause des grossesses et des accouchements précoces.

Ting tang sap sap, ça veut dire « débrouille vite vite ». C'est le défi que doit relever le jeune Hippolyte, comédien fauché, pour conquérir la belle Adjaratou, sa cousine à plaisanteries richissime : il doit en une semaine réunir un million de francs CFA. C'est aussi le nom qu'il donne au maquis (petit café) qu'il met sur pieds pour réunir cette somme extravagante...

C'est le premier volume de l'autobiographie de Mogorosi Motshumi, talentueux dessinateur de presse sud-africain, qu'il a réalisée entre 2007 et 2016 alors qu'il était atteint du SIDA.

Ce magnifique album permet à Juan Bernabeu de déployer tout son talent en de superbes illustrations dont l'esthétique et les couleurs nous plongent au cœur de l'Afrique, où nous suivons le parcours d'un jeune Erythréen qui tente de fuir son pays. Inspiré par les premiers mots d'un poème retrouvé dans l'embarcation avec laquelle le jeune homme a sombré, ce récit sobre et poignant nous permet d'imaginer la tristesse et la peur, l'espoir aussi, ressentis par le jeune migrant. Bouleversant et nécessaire pour découvrir ce pays dont on parle si peu mais qui est ravagé par une des dictatures les plus dures au monde depuis près de trente ans, et pour ne pas oublier le drame des migrants.

En Afrique, les hyènes jouent un rôle important dans la vie des hommes. Pour éviter que leurs rires ne retiennent les morts lors des rites funéraires, les sorciers leur font des offrandes de viande. Étant le plus jeune fils du sorcier du village, Kana ne pourra pas être initié à ce rôle qui revient à son frère, Kubé. Mais il ne peut s'empêcher d'intervenir lors de la cérémonie d'initiation de Kubé et se retrouve à devoir affronter un yeban, esprit maléfique incarné par une hyène géante... Un beau conte aux allures de récit d'apprentissage mêlant onirisme et traditions.

Mayotte, île française dans le canal du Mozambique, plaque tournante des mouvements migratoires des populations venues des Comores, de Madagascar et de quelques pays africains. Marie, infirmière en mal d'enfant, adopte un enfant comorien abandonné par sa mère en raison de ses yeux vairons, signes de malheur chez les siens. Moïse grandit, en vase clos avec Marie. À ses 15 ans, elle lui révèle la vérité sur sa naissance.

Voici une excellente BD qui nous vient d’un illustrateur congolais, Fati Kabuika, et de son complice le scénariste Christophe Edimo. Kabuika a fait ses études aux Beaux-Arts de Kinshasa et il est le président des bédéistes congolais. Edimo est franco-camerounais, son métier d’éducateur lui donne une perception très fine des adolescents qu’il met en scène.