Chemins d’école au Togo : le titre de l’ouvrage de Gabrielle Huet entre en résonnance naturelle avec celui du film documentaire à succès de Pascal Plisson, Sur les chemins de l’école, sorti en 2013 (on peut le voir en ligne). On y décèle bien l’intérêt commun pour ces histoires d’écoles loin des pays où leur existence semble tellement aller de soi qu’elle ne suscite guère d’enthousiasmes débordants. Et surtout, l’intérêt pour ces « écoliers », sorte de pionniers héroïques pour certains d’entre eux…

Yves Pinguilly nous narre la geste de Samory Touré (1830-1900), grand chef de guerre et fondateur de l'empire Wassoulou (ou empire Mandingue), dans l’actuelle Guinée et dans des régions des actuels Mali, Côte-d’Ivoire et Sierra Léone : il domina les roitelets de ces zones et résista à l'avancée de la colonisation française jusqu'à sa défaite et sa mort en captivité.

L'auteur reprend en le simplifiant le contenu des bandes dessinées Eto’o fils Tome 1 : Naissance d'un champion et Tome 2 :  L’Envol, publiées par le même éditeur,  qui retracent l'enfance et la jeunesse de Samuel Eto'o Fils, illustre footballeur camerounais né en 1981 et aujourd'hui retraité.

À l’aide de photos claires et parlantes et de textes courts et précis, cet album montre le procédé de la fabrication du pain au Burkina Faso : chez un boulanger de village (Béréba) dans les pages de gauche, et dans une grande ville (Houndé) dans les pages de droite.

Du départ à vélo à la dégustation du repas, ce petit album intéressant et sympathique nous montre toutes les étapes de la pêche en marigot à l'aide de nasses fixées sur des barrages qui piègent les poissons. L'ambiance est personnalisée et joyeuse.

Une abondance d'informations, souvent très intéressantes, une abondance d'images dues à une pléiade de photographes (crédits à la fin de l'ouvrage) et souvent de qualité. Mais comme dans le conte du gâteau cent fois bon, le résultat une fois cuisiné est plutôt indigeste.

Une tortue a très envie d'aller faire une promenade pour voir le ciel mais l'aigle se moque d'elle et la lui refuse. Alors la malicieuse le défie à une course de vitesse qu'elle gagnera en voyageant cachée dans le panier de pique-nique de son adversaire.

Nous retrouvons avec joie le Père Charles Bailleul, auteur de ce texte (et de cinq autres, chez le même éditeur) et la collection Enfances de chez Donniya. Ta-tè-nya est un cultivateur malheureux qui malgré ses efforts ne récolte rien. Il va voir les devins du village qui lui confient alors un grain d’arachide magique censé faire sa fortune...

Il voit en rêve ce qui arrive aux uns et aux autres et exaspère tout le monde à le dire. Il est chassé de son village et c'est le début de rencontres et d'amitiés. Ils seront cinq et feront route ensemble à travers terre et mer là où l'aventure les attend : combattre un monstre marin qui retient prisonnières des jeunes filles.

Publié en 1929, jamais réédité depuis, ce livre est une pure merveille. Blaise Cendrars, à cette époque passionné par l'art africain, avait publié l'Anthologie nègre, en s'inspirant de la tradition orale recueillie par René Basset et François-Victor Équilbecq. Puis, il composa en 1928 un recueil à l'intention des enfants. Pour cette édition illustrée de 1929, il ajouta deux contes, retirés de l'édition connue aujourd'hui chez Gallimard (« Le Don de vitesse » et « La Féticheuse »).