Les Balançoires

La narratrice se remémore son enfance, entre sa famille et ses camarades, entre ses obligations (scolaires, ménagères) et ses jeux, entre le Congo et la Centrafrique, de 1990 à 1995. Le père, pasteur, devant poursuivre ses études théologiques à Bangui, c’est toute la famille qui part et découvre non seulement la capitale centrafricaine, mais également des personnes venant d’autres pays africains. La fin du livre se déroule comme le début, au Congo, où la famille est revenue définitivement, tandis que l’héroïne quitte l’enfance.

Kharine Yidika, congolaise, avait déjà publié des poèmes. Ce premier roman – plutôt un récit de souvenirs d’enfance – souffre de lourdeurs de style mais il est attachant par ses descriptions de personnes, de paysages, de situations et d’émotions. De nombreux moments de bonheur sont dépeints, mais les problèmes tels que les châtiments corporels, l’avortement ou le mauvais comportement des femmes qui accueillent des enfants dans leur foyer, sont également évoqués. Une discussion entre la narratrice et sa tantie ivoirienne aborde des questions dont on ne parle pas en famille, notamment celui de la sexualité. Consciente d’avoir eu une enfance heureuse, la narratrice rappelle, en fin d’ouvrage, qu’il existe de nos jours des enfances plus difficiles, d’où l’importance des droits de l’enfant pour le protéger.