Le titre de cet ouvrage, La Réunion des religions, explicite bien son propos. En effet, dans cette île, plusieurs religions sont représentées et se côtoient. Chacune est présentée à travers le vécu quotidien des enfants qui s’invitent les uns les autres à l’occasion de leurs fêtes respectives. Aux interrogations qui surgissent répond une partie documentaire qui présente, de façon complète et claire, histoire, présupposés théologiques, règles de vie et rites.

À la question du titre, la réponse s’impose : c’est parce qu’ils piquent, ces tangues, cousins tropicaux de nos hérissons. Cette histoire venue de Madagascar nous est transmise par Chantal Farenc qui poursuit ses recherches sur les contes et légendes de l’océan Indien et, en particulier, sur le patrimoine malgache. Les illustrations en pleine page plongent le lecteur dans le vert de la rivière ou de ses berges, au plus près des protagonistes. Elles sont dues à Tanh qui a déjà publié de nombreux livres dans cette collection comme auteur-illustrateur, car cet homme est aussi écrivain et conteur.

Margoze, la belle courge verte de la Réunion, file le parfait amour avec son amoureux d’oiseau, le cardinal. Il se délecte de sa chair jusqu’au jour où il goûte à une chenille et la trouve incomparablement plus savoureuse. Margoze, abandonnée, tente de ressembler à la chenille : elle en prend les boursouflures, mais hélas, cela ne suffit pas à tromper l’exigeant cardinal… De dépit, Margoze devient amère ; et en souvenir de son amour, ses graines virent au rouge… cardinal.

Cette histoire commence comme un conte : il était une fois un chevalier au grand cœur. Il est fort, il est grand, il a une belle armure, un beau cheval, une grande épée aiguisée, mais il n’aime pas la guerre. De plus, il a bon caractère. Que vient-il faire dans cette galère ? Dans le monde des contes, comme dans le nôtre, où l’empathie n’a pas toujours sa place, il est difficile d’être soi-même.

Comme l’œil de l’appareil photographique, Julia Billet fait des instantanés peuplés de personnages, de rues, d’odeurs, d’envies, de manques et d’amour. Que se passe-t-il derrière les volets tirés ? Et derrière les yeux d’un enfant aveugle ? Que ressent un soldat noir sanglé dans son uniforme marchant au pas ? Qu’est-ce qui manque à cet homme de quarante ans qui cherche sa mère partout ?

Ce second volume, construit par séquences comme le premier, permet de renouer avec le grand Germeuil, adulescent en errance, qui essaye de gagner sa vie en exerçant son don à voir, lire et comprendre les hallucinations des autres.

Le 26 juin 1960 est un jour historique pour tous les Malgaches. C’est la date à laquelle Madagascar accède à l’indépendance après soixante-cinq ans de colonisation française. L’auteur malgache, Cyprienne Toazara, qui inaugure ici le premier volume de la collection « Ado poche » destinée à encourager les collégiens et les lycéens malgaches à lire en français, nous relate, par petites touches, portraits, bribes de discours et menues conversations, le déroulement de cette journée fameuse, dans la ville d’Antalaha (Province de Diego-Suarez), située au Nord-Est de l’île et connue pour être la capitale mondiale de la vanille.

« Bahiya était fille de roi. Elle est née au cœur du pays Mozambique, près du grand lac Nyassa. Sa beauté était telle dès la naissance que ses parents lui donnèrent ce prénom que signifie belle ». Cette phrase revient comme un refrain au fil du texte de ce bel album de bande dessinée et va rapidement sonner comme une menace.

C’est un matin bizarre ; le temps s’est arrêté. Tout le monde est figé dans sa pose de 7h. Tout le monde, sauf quatre personnages qui se retrouvent livrés à eux-mêmes, sans tâches ni buts à poursuivre pour la journée…

Dès la couverture et son image en noir et blanc, on reconnaît aisément le style de Fred Theys, remarqué en 2008 pour son album Ali de Zanzibar (texte de Salim Hatubou, Orphie, prix jeunesse du livre insulaire d’Ouessant en 2009). Pour son quatrième livre, il revient avec un univers qui lui est cher, celui des Zazous, petites silhouettes blanches qui peuplent ses installations depuis plusieurs années, et dont il nous livre un premier volet intitulé « l’Initiation ».