[La Fenêtre ouverte]
النافذة المفتوحة
Le père de Hamid est peintre et il aime à lui répéter : « Les couleurs sont comme les oiseaux, elles ont une langue merveilleuse ». Mais quand la guerre éclate, tout s’arrête : plus de travail, plus d’école. Le grand-père de Hamid vient s’installer dans leur petite maison ; Hamid lui cède sa chambre et s’installe dans le petit atelier sans fenêtre de son père. Il est comme un oiseau en cage. Dehors, les bruits de la guerre sont effrayants. Une nuit de froid et de solitude, il dessine sur le mur une grande fenêtre ouverte, dans laquelle il va recréer jour après jour un monde de couleur et de vie : un berger qui joue de la flûte de roseau et couvre le ciel de bulles de couleur, une fête foraine pour une petite fille qui pleure, un terrain de foot pour des petits réfugiés… Et toujours cette question lancinante : Maman, Grand-père, quand est-ce que la guerre va finir ?
Elle a bien l’air finie, la guerre, sur la dernière page, celle où grands et petits dansent dans les rues, où les enfants peuvent enfin reprendre le chemin de l’école…
Les splendides tableaux de l’illustratrice iranienne Fereshteh Najafi, connue en France pour deux albums aux éditions Grandir (Le Roi Barham et Plume d’or) et récompensée par plusieurs prix internationaux, accompagnent magnifiquement ce texte émouvant, tout en petites touches et en allusions, publiée par une maison d’édition iraquienne encore peu connue en France, mais qui a quelques très beaux albums à son actif.
MW