Tambour battant
Bahiya
« Bahiya était fille de roi. Elle est née au cœur du pays Mozambique, près du grand lac Nyassa. Sa beauté était telle dès la naissance que ses parents lui donnèrent ce prénom que signifie belle ». Cette phrase revient comme un refrain au fil du texte de ce bel album de bande dessinée et va rapidement sonner comme une menace. Elle a quinze ans quand sa famille est massacrée par des chasseurs d’esclaves et embarquée pour l’île Bourbon. On est alors en 1789 et la tourmente révolutionnaire agite aussi les colonies, avec son lot de violences. Bahiya est partagée entre l’amour de Briac, un charpentier breton, et celui d’Achille, un esclave comme elle. Cette histoire est transmise à Petit Jean par sa grand-mère, dont l’aïeule était la belle Bahiya. Le texte mêle français et créole. Dans les belles illustrations en bichromie, le noir et la terre de Sienne, en aplats, rythment les pages et animent les fins dessins au trait.
NB