[Le garçon qui parlait avec les mains]

الصّبي الّذي يتكلّم بيديه

Langue : arabe Auteur : Sandrine Beau Illustrateur : Gwenaëlle Doumont Traducteur : Samar Mahfouz Barraj Lieu d'édition : Casablanca Éditeur : Yanbow al-Kitab Année d'édition : 2021 Nombre de pages : 94 p. Illustration : Couleur Format : 14 x 21 cm ISBN : 978-9920-771-16-0 Âge de lecture : À partir de 8 ans
Deux enfants juchés sur la branche d'un arbre

Un nouvel élève est arrivé dans la classe de Victoria ce matin. Surprise : il est espagnol ! Ça tombe bien, Victoria et sa famille adorent l’Espagne ! Autre surprise : il ne parle pas car il est sourd. Enfin si, il parle, mais la langue des signes. II s’appelle Manolo et a de très beaux yeux. Victoria n’a qu’une envie : faire sa connaissance. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. La Grande Zaza et sa bande de chipies ont fait de Manolo la nouvelle cible de leurs moqueries. Et il n’y a pas que dans la cour de récré qu’on a du mal à accepter cet enfant pas tout à fait comme les autres : certains parents s'en mêlent et lancent une pétition pour le faire exclure, parce qu’« il ne faudrait pas que nos enfants prennent du retard ». C'est finalement une idée de Victoria qui va permettre à Manolo de vraiment s'intégrer en classe : faire un exposé sur la surdité et le clôturer par un exercice pratique. Ainsi, chaque élève doit mettre des boules de cire dans ses oreilles et les garder pendant quelques heures. Les enfants réalisent alors ce que Manolo vit au quotidien, et les grandes capacités dont il doit faire preuve pour réussir à mener une vie quasi normale malgré son handicap.

Le ton de ce petit roman est très vivant, très juste et subtil aussi dans sa description des réactions variées des élèves et de leurs parents. Et la solution ingénieuse de l’exposé, qui fera finalement tomber les barrières, donnera sans doute des idées à d’autres enfants pour surmonter des situations similaires.

Le livre est d’abord paru en français aux éditions Alice Jeunesse (Belgique), qui se définit comme « une maison d’édition jeunesse engagée ». La traduction arabe, partiellement vocalisée, surmonte avec succès les difficultés du texte français, truffé d’expressions familières, et parvient à conserver dans une grande mesure le ton vif et enlevé de l’original. Seule réserve : la graphie adoptée en arabe, certes jolie d’un point de vue esthétique, ne facilite pas la lecture !

MW