[Rayyan, mon carnet rouge]

Nous ouvrons le carnet intime de Rayyan, douze ans : du texte bien sûr, mais aussi des croquis rapides ou des dessins élaborés, des collages de photos, de timbres postaux, de pages détachées d’autres cahiers, des remarques, des petits mots doux, des mots de colère ou de tristesse, avec différentes écritures reproduites dans diverses couleurs aussi, etc. La lecture des premières pages nous plonge dans un roman qui, avec le prétexte d’offrir à lire les pensées d’un petit garçon et la manière dont il a envie de nous présenter son quotidien, nous raconte une histoire, celle de Rayyan, dont la maman est morte dans un accident de voiture, et qui vit avec son père pilote d’avion, souvent en voyage, et sa grand-mère. L’enfant ne rêve que d’une chose : être choisi pour participer à un concours de sciences pour lequel les candidats doivent proposer un projet original. Et Rayyan a un projet qui lui tient terriblement à cœur : il a imaginé un dispositif pour empêcher les accidents de la route. Quand il commence à remplir son carnet rouge, un carnet que lui avait offert sa maman, il entre en 5e et il va enfin pouvoir être sélectionné pour participer au fameux concours.

Rayyan va devoir se battre pour réaliser son rêve car il doit composer avec le terrible Ammar, la terreur de la classe, et un professeur qui l’a pris en grippe. Comment trouver du courage, comment gérer les émotions qui le traversent et les tracas du quotidien ? L’authenticité qui se dégage de l’écriture, soulignée par la forme choisie du journal intime, trouvera un écho certain chez les lecteurs… que l’on imagine avoir envie de s’acheter eux aussi un carnet rouge pour y consigner les événements de leur quotidien en les agrémentant de dessins, d’images, de collages. Un livre tout à fait original dans sa forme et son contenu, amusant, mais aussi émouvant et très inspirant. Une grande réussite.