[L’Oiseau phénix]
طائر الفينيق
En pleine guerre civile libanaise, Bernard, journaliste français, arrive à Beyrouth pour couvrir les événements. En première ligne durant l’attaque de Damour, une ville à 20 km au Nord de la capitale, il entend la voix d’une fillette qui appelle « Papa ! Papa ! » de sous les décombres d’une maison. Bernard sort la petite fille des gravats, complètement bouleversé : quelques temps plus tôt, sa femme et sa fille sont mortes dans un accident de voiture, cet appel le touche donc au plus profond de son être. Mais la rescapée reste muette. Traumatisée, elle ne se souvient plus de qui elle est, ni de comment elle s’appelle. Bernard s’arrange pour l’emmener en France et l’adopter, en essayant de se convaincre qu’il agit pour son bien, qu’elle ne doit plus avoir de famille. Il l’appelle même Marianne, du nom de sa fille décédée. Mais peut-on gommer à jamais une langue, une culture, des racines ? Et quelles réponses apporter aux questions de plus en plus insistantes de « Marianne », devenue grande ? Surtout que sa mère, toujours vivante, n’a jamais perdu l’espoir de la retrouver…
L’écriture de Mansour Eid, intellectuel libanais spécialiste de la langue arabe, est recherchée, raffinée. Le contexte de la guerre du Liban est rendu fidèlement. Cependant, le texte manque parfois du rythme nécessaire pour entraîner le lecteur et lui faire tourner les pages, impatient d’en savoir plus. Est-ce que ce texte est vraiment adressé à des adolescents ? La question demeure posée…
HC