[Le peintre de l’espace]
رسام الفضاء
Le peintre de l’espace, qui le soir recouvre le ciel de peinture bleu foncé, se sent bien seul, entre le fabricant de nuages qui décore le ciel de belles taches blanches du haut de sa grande échelle, et madame Étoile, qui accroche les étoiles scintillantes au ciel… Personne ne le voit dans l’obscurité ! Une nuit, il a une idée : il accroche à sa veste une étoile, puis une deuxième, une troisième… puis toutes les étoiles du ciel ! Tout le monde s’extasie à sa vue. Le peintre de l’espace descend sur terre, parle avec les gens… et en oublie le soir de peindre le ciel de sa belle couleur bleu nuit. Plus personne n’arrive à dormir, et lui-même, aveuglé par la lumière des étoiles dont il s’est paré, ne voit plus rien autour de lui…
C’est le soleil qui va trouver les mots pour convaincre notre peintre : « Tu n’as pas besoin de briller pour que les autres te voient. N’es-tu pas l’artiste de la nuit, l’architecte des rêves ? » Le peintre de l’espace, après avoir raccroché chaque étoile à sa place, reprend avec joie son pinceau pour créer la plus splendide des nuits…
Les très belles illustrations un peu farfelues – de véritables tableaux où les coups de pinceau donnent vie et mouvement au ciel avec une petite touche à la Van Gogh – accompagnent parfaitement cette histoire poétique au ton bienveillant : personne, à aucun moment, ne fait preuve d’acrimonie envers ce pauvre peintre et ses difficultés existentielles aux conséquences catastrophiques… et la solution sera trouvée pacifiquement.
MW