[Nous avions une maison]
كان لنا بيتت
Un jeune garçon nous explique comment il est passé des peurs de l'enfance à la peur qui l'a assailli avec l’arrivée de la guerre : peur ressentie lorsque des obus ont fait trembler les murs de la maison, mis le feu aux arbres du jardin, peur née devant les larmes de sa mère et l'impuissance de son père resté sans voix face à la situation, peur dominante et irrépressible qui a jailli lorsqu'un obus a frappé la maison, contraignant sa famille à l'exil, loin des leurs, et brisant le rêve d'une vie normale.
Ce récit au passé, qui commence par l'évocation de la maison familiale, entourée d'un jardin avec ses arbres fruitiers, est composé comme un poème ou un chant de deuil, avec des refrains et des reprises. Écrit dans une langue simple, avec des mots de tous les jours, ce récit empreint de lyrisme peut, malgré certaines maladresses, aider à comprendre la fracture causée par l'irruption de la guerre dans une vie d'enfant.
Les illustrations qui évoquent le cinéma d'animation ou les mangas, si elles rendent compte des destructions provoquées par la guerre, peinent un peu à illustrer les passages métaphoriques du texte. Elles sont assez décevantes. Le texte est en partie vocalisé ce qui facilitera une lecture autonome.
LV