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L’association AJADE (Association pour jouer, apprendre, découvrir et s’épanouir) propose un imagier trilingue dont l’objectif est l’apprentissage de l’anglais dans un contexte créole. Et le résultat est extrêmement intéressant, en dépit de quelques coquilles dans la traduction anglaise.

Cet imagier trilingue (français, mahorais, malgache) où l’on retrouve les principaux mots pour décrire l’école – de la cantine en passant par les fournitures scolaires – a pour objectif de faciliter l’apprentissage du français dans un contexte d’immigration où l’accueil des enfants malgaches et mahorais à La Réunion n’est pas toujours simple. Ce livre n’étant pas destiné à la vente, il faut contacter son auteur (gingerprod@yahoo.fr) pour se le procurer. (ALC)

La naissance d’une nouvelle maison d’édition, quand celle-ci décide de placer la création au cœur de sa ligne éditoriale, permet généralement de découvrir de nouveaux talents. Des Bulles dans l’océan remplit parfaitement cette difficile mission avec un premier album de Peter Lalande, qui, s’il n’est pas un inconnu aux Seychelles (la plupart de ses livres sont épuisés !), n’a pas forcément eu l’occasion d’être diffusé en dehors des frontières de son île (un seul précédent : Humour naturel, Poissons, couleuvres et tortues, vol. 1, publié à La Réunion chez Océan éditions en 2006).

Que Pâques est cruel pour les crabes de terre des Antilles ! Alors que l’espèce est protégée une bonne partie de l’année, Pâques annonce l’ouverture de la chasse. Ils finiront en calalou ou en matété, deux plats traditionnels délicieux. Tous sauf un, le petit Kalamaté.

L’association Piton des Z’arts, qui propose des ateliers d’arts plastiques et de cirque, valorise ses activités par des expositions et des publications. Voici un petit album broché où l’on suit la furieuse course du moustique Zippy que rien n’arrête… sauf la banderolle deployée pour un concert de musique sur laquelle il s’écrase. La personnification des animaux et le ton du texte confèrent à cet exercice de voltige un humour grinçant. (ALC)

Dès la couverture et son image en noir et blanc, on reconnaît aisément le style de Fred Theys, remarqué en 2008 pour son album Ali de Zanzibar (texte de Salim Hatubou, Orphie, prix jeunesse du livre insulaire d’Ouessant en 2009). Pour son quatrième livre, il revient avec un univers qui lui est cher, celui des Zazous, petites silhouettes blanches qui peuplent ses installations depuis plusieurs années, et dont il nous livre un premier volet intitulé « l’Initiation ».

Sébastien Gannat revient pour un deuxième album avec son personnage fétiche, Théo le Baleineau. Après Les vacances de Théo le Baleineau (Orphie, 2008), voici Théo le baleineau sauve le lagon. Un album vif, dynamique, qui a à cœur de faire passer un message civique et écologique pour préserver le lagon des détritus jetés par l’homme. Une fiction marine cohérente et efficace destinée aux plus jeunes.

Risika danse, chante, virevolte pour son ami Rahitsikitsika, l’oiseau qui lui rend visite, chaque jour, au pied de l’arbre du village. Mais un soir, le volcan gronde et les coulées de lave calcinent l’arbre du rendez-vous… Privé de son arbre, l’oiseau s’envole, et Risika rêve d’une nature réparée…

Henri-Laurent Gusto donne, dans cet album, sa version de l’origine de la très célèbre comptine antillaise : « Zandoli mandé mayé, Mabouya dit non… ». Blézando et son copain Jolikeur, deux beaux anolis (petit lézard), l’un vert et l’autre bleu, ont rendez-vous dans le sapotillier pour se régaler des poulbwas (termites) qui grouillent sous son écorce.

Ce récit met en scène un jeune maki dont la famille est décimée à cause de la déforestation provoquée par un incendie. Forcé de fuir, il sera adopté par un autre couple – sans enfants –, et l’album deviendra alors prétexte à aborder le thème de l’adoption et de l’acceptation des différences.