Afrique

Coup de cœur

Dictionnaire de la bande dessinée d'Afrique francophone

Africultures 94-95

Adolescents et adultes
Auteur : Christophe Cassiau-Haurie Illustrateur : Jason Kibiswa Éditeur : L’Harmattan,  Africultures

Depuis A. Lasko (personnage) jusqu’à Aly Zoromé (dessinateur), ce dictionnaire présente un nombre impressionnant de notices, les entrées correspondant à des personnages, des titres d’ouvrages, des séries ou de journaux aussi bien qu’à des associations et des événements comme les festivals et les expositions. Une mine extraordinaire d’informations, tant dans les textes que dans l’iconographie, qui n’empêche pas une lecture très agréable, sur un art foisonnant et passionnant : un ouvrage à avoir dans toute bibliothèque.

AE et VQ

 

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La bande dessinée éducative en Afrique : un média au service de la société

En Afrique, la bande dessinée est un « médium pour toutes les couches de la population, y compris pour celles qui n’ont pas la culture de la lecture ou qui n’ont pas la télévision »1. La bande dessinée est un instrument au service d’une intention pédagogique spécifique. C’est ainsi que, dès ses origines, au début des années 1950, la bande dessinée était utilisée par les missionnaires pour édifier, éveiller les vocations et évangéliser. En tant que média éducatif, elle a une portée pédagogique et elle utilise la vertu persuasive également pour sensibiliser et vulgariser. Cela explique le développement de la bande dessinée éducative ces dernières années en Afrique.

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La bande dessinée d’expression arabe de 1950 à nos jours

 Après la seconde guerre mondiale, la bande dessinée est devenue un moyen d’expression universel. Contrairement à ce que l’on a tendance à croire, le Monde arabe n’a pas échappé à ce phénomène international, mais la bande dessinée y a évolué dans des conditions différentes de celles du modèle occidental.
La première caractéristique de cette bande dessinée arabe réside dans le fait que les premières planches étaient strictement réservées aux pages de revues pour enfants déjà existantes, ce qui, en soi, constituait un obstacle à l’évolution du genre. La seconde est d’ordre culturel et géographique : si les publications étaient, dès leurs débuts, panarabes, le modèle d’influence basculait toutefois entre deux centres : le Levant (et à son centre Beyrouth) et l’Égypte, qui jouissait d’une hégémonie politique et culturelle dans la région. Le Maghreb a suivi un itinéraire différent, vue la prédominance de la langue française dans ses publications, ce qui allait limiter sa circulation panarabe.  

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