Contes

Coup de cœur

Naby Yoro. Le géant de Matakan

recueil de récits et de contes

Par Ahmed Tidjani Cissé

Ce recueil publié à Conakry en 2006 ne nous est arrivé que récemment. Il est toujours disponible sur place et à Paris, heureusement, car il est très intéressant. Ce sont de riches récits de la Guinée maritime pour la plupart, des histoires vraies, de la vie quotidienne et du passé, entremêlées de légende. Le récit qui donne le titre au recueil se situe sur l'île de Matakan au large de Conakry.

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Contes

Mi-N'dé-N'ga ou les larmes de mon coeur

Par Yao Akissi Kan

Trois frères partent à la recherche d’une épouse. Le premier choisit trop vite ; sa femme est infidèle, contracte une maladie et en meurt, laissant une fillette. Le deuxième tombe amoureux très tard dans la nuit d’une femme qui s’avère trop autoritaire et le rend malheureux. Le troisième, généreux et plein d’amour pour son prochain, offre son aide à une jeune femme démunie et malade, qui guérit et redevient belle ; sept enfants naissent de leur union longue et heureuse. Si on ne peut qu’être d’accord sur le besoin de réflexion avant de faire un choix important et sur la valeur de la générosité et de l’amour, certaines phrases de ce conte nous rebutent, comme celle sur la femme infidèle (« Parce qu’elle avait péché, Mo-N’go est décédée ») ou celle sur la femme autoritaire (« …il était condamné par les liens du mariage chrétien à la subir tous les jours que Dieu fait ») ; des phrases qui énoncent comme vraies, des manières de voir malheureusement encore fréquentes, qui ne correspondent pas au vrai esprit chrétien. Maquette aérée et claire, avec une grande illustration sur chaque page de gauche (le nom de l’illustrateur n’est pas mentionné).

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Contes

Coup de cœur

Le Mauvais juge

Par Blaise Cendrars

Après Pourquoi personne ne porte plus le caïman pour le mettre à l'eau (2007), Christophe Merlin illustre un deuxième conte de Cendrars, extrait de ses Petits contes nègres pour les enfants des Blancs. Les vêtements du pauvre tailleur sont pleins de trous : qui en est le coupable ? Il va trouver le juge (le babouin), car la souris accuse le chat, le chat accuse le chien, le chien accuse le bâton…

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Contes

Coup de cœur

Mama Sambona

Par Hermann Schulz

Pour Mama Sambona, il est temps de quitter la vie d’ici-bas. La mort s’efforce de l’emporter. En vain, vous pouvez l’imaginer ! Après diverses vicissitudes, cette dernière se laissera même aller à danser et à oublier tout pour s’abandonner aux charmes des rythmes endiablés. Mama Sambona restera parmi nous et la mort semble toute tranquille en sa compagnie : histoire étrange et plutôt gaie.

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Contes

Le lion, le sanglier et le renard

conte du Zimbabwé

Par Ignatiana Shongedza

Ce conte nous vient du Zimbabwé, dans un texte en shona, une version française et une anglaise (ces deux dernières sont très légèrement différentes). Peu de littérature zimbabwéenne pour enfants arrive jusqu’à nous, ce petit album illustré est le bienvenu. Ce conte rappelle tout de suite l’histoire du chasseur et du crocodile...  Le lion est ici le méchant crocodile, qui demande au sanglier de le libérer de son piège. Un bon conte et un grand classique, présenté dans une très bonne maquette pour un livre trilingue : dans chaque double page se trouvent, d’un côté, les trois textes (concis et efficaces, heureusement pour un trilingue), bien différenciés et mis en page ; de l’autre côté, une illustration, un dessin coloré, comme un « cartoon » drôle et sympathique, qui sera bien lisible par un groupe d’enfants.

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Contes

Kolou le chasseur

Par Serge Grah

Kolou le chasseur sauve la vie d’un homme, d’un rat et d’un serpent, tous les trois tombés dans un trou. Mais alors que les animaux s’emploient à tenir leur promesse de rendre Kolou riche, immortel et invulnérable, l’homme trahit Kolou auprès du roi… Un conte du répertoire traditionnel bien troussé, dont la morale, comme souvent, est de toute actualité. Cet album le présente écrit par Serge Grah, journaliste et poète, et illustré par Annick Assemian qui a signé plusieurs classiques ivoiriens pour enfants ; elle offre ici quelques très belles pages. Une bonne production (belle taille, papier glacé) des Classiques ivoiriens qui ? après une série remarquable de bandes dessinées autour de Gipépé, jeune pygmée de Centrafrique, se sont lancés en 2009 dans la publication d’albums.

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Contes

Gbaan mo Fiedoalenu : Proverbes gban

Par Oya Robert Taki

Recueil de 103 proverbes des Gban, peuple du centre de la Côte-d’Ivoire dont la langue, parlée par quarante mille personnes environ, appartient à la famille linguistique mandé, comme le dioula. Les proverbes sont repartis en quatre groupes, selon qu’ils se réfèrent aux humains, aux animaux, aux arbres ou aux eaux. Pour chacun, on trouvera le proverbe en gban, la traduction française littérale et un proverbe français ayant le même sens. On peut s’interroger sur la correspondance avec le proverbe français, souvent surprenante : est-ce un choix de stricte équivalence ou un rapprochement libre jouant des connotations ? Couverture en couleur et illustrations intérieures en noir et blanc pour cette publication d’Edilis, maison d’édition d’Abidjan dirigée par Mical Dréhi Lourougnon (voir son interview dans la rubrique Dossier)

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Contes

Coup de cœur

Des djinns de toutes les couleurs : Jinne yu mel nune

Par Hélène Ngone DiopMame Daour Wade

Paru en 1997 dans une édition qui regroupait trois histoires, cette nouvelle présentation du conte, seul, dans un album carré plus petit, permet de mieux en goûter la saveur. La cohabitation entre les djinns et les hommes n’est pas facile, surtout à l’heure de la sieste quand les petits êtres invisibles ne cessent leur vacarme…

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Contes

Les Contes de Mamie Joe : Âtere tî Âta Joe

Par Georgette Florence Koyt-Deballé

Ce recueil réunit, en version bilingue français-sango, avec une illustration noir et blanc par page entre les deux versions du texte, sept contes et récits dont cinq étaient parus séparément : « Tèrè et Sommeil », « La Création de l’homme », « La Mort », « Manu » et « La Fête » (voir Takam Tikou n°15). Ils sont accompagnés ici par « Le Serpent » où Dame Couleuvre arrive à échapper aux cailloux lancés par ceux qui la prenaient pour un serpent et par « La Cellule » qui raconte le sort d’une cellule de la peau mise à mort par les cellules du cœur qui rejettent l’idée d’une vie en dehors de leur propre monde.

Un ouvrage réalisé avec peu de moyens dans un pays, la République Centrafricaine, où il n’existe aucune maison d’édition pour enfants. On peut lire un entretien avec l’auteur-éditeur, Florence Georgette Koyt-Deballé, dans Takam Tikou n°15.

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Romans

Vacances mouvementées

Par Camara Nangala

Les grandes vacances arrivent et, avec elles, le désœuvrement. Les petites histoires du quartier se succèdent : Namogo et ses copains sont régulièrement aux prises avec Dame Zanimaux qui a le chic pour les poursuivre quand ils shootent dans son étal de sucreries, ou encore, avec Guinot-Six-Doigts, le gardien de la grande maison en construction, que la bande s’amuse à défier… Pourtant, deux événements de nature différente vont rompre ce début de monotonie : le frère du narrateur, victime d’un accident de circulation, tombe dans le coma ; et les propriétaires de la grande maison en construction emménagent. Se chevauchent alors deux développements de l’intrigue. Le premier raconte les efforts du narrateur pour essayer de ramener son frère à la vie (faut-il sacrifier un poulet comme l’exige son rêve ?). Le second embarque le narrateur dans une traque de déchets nucléaires grâce à l’interception d’un message sur Internet. Les vacances sont mouvementées certes, mais l’histoire, quant à elle, apparaît comme décousue, tirant à hue et à dia dans des directions différentes. Récit nostalgique de l’enfance ? Enquête policière ? Drame familial ? Difficile de s’y retrouver dans ce petit roman néanmoins bien écrit.

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