Paroles de bibliothécaires : « Notre objectif : intégrer toute la famille dans nos espaces »
Cette nouvelle rubrique de Takam Tikou donne la parole aux bibliothécaires du monde entier. Pour commencer, une vidéo nous amène au Pérou.
Cette nouvelle rubrique de Takam Tikou donne la parole aux bibliothécaires du monde entier. Pour commencer, une vidéo nous amène au Pérou.
Depuis plus de 10 ans, Bibliothèques Sans Frontières (BSF) travaille à renforcer la capacité d’agir des populations les plus vulnérables, à travers l’accès à l’information et à l’éducation. L’ONG œuvre notamment dans les zones où internet est absent en sélectionnant et en mettant à disposition des ressources numériques en réponse aux besoins des populations locales. Afin de continuer à enrichir cette offre de contenus offline, BSF vient de créer en janvier 2018 avec l’IFLA, l’Arizona State University (États-Unis) et une quinzaine d’acteurs internationaux le Consortium pour l’Internet Hors-ligne. L’objectif est ambitieux : inventer la bibliothèque numérique du 21ème siècle, accessible partout même sans connexion internet !
Il était une fois Manioc : une racine endémique du Plateau des Guyanes qui a beaucoup voyagé... mais c'est également le nom donné, en 2009, à une petite bibliothèque numérique collaborative. Grâce à l'investissement de nombreux acteurs, elle est devenue une bibliothèque de référence sur la Caraïbe, l'Amazonie et les régions ou thématiques liées à ces territoires, comme les aires créoles.
Les 16 et 17 août derniers s’est tenu à Berlin, en Allemagne, le congrès de la section « Services des bibliothèques à destination des publics multiculturels » de l’IFLA, Fédération internationale des associations et institutions des bibliothèques. Il était consacré cette année à la façon dont les bibliothèques peuvent aider les réfugiés dans de différentes étapes de leurs parcours jusqu’à l’intégration citoyenne dans un nouveau pays d’accueil. Comme le soulignait Michael Dowling, dans l’article de Takam Tikou « Si j’étais un oiseau, je réunirais mes enfants et volerais loin d’ici », les actions en bibliothèque en direction des réfugiés se multiplient et elles deviennent pour ceux-ci des instances privilégiées d’accompagnement, des lieux d’échange, de partage, de (re)construction de soi, des relais culturels et sociaux forts, notamment pour les enfants et les adolescents.
En 2016, l’Association américaine de bibliothèques (American Library Association, ALA) a créé le “Project Welcome” pour que les bibliothèques répondent le mieux possible aux besoins des personnes réfugiées et demandeuses d’asile. Michael Dowling présente le projet ainsi que des actions phare menées par des bibliothèques des États-Unis et d’ailleurs – des actions mises en valeur lors d’un sommet tenu en février 2017 à Chicago, qui a insisté sur le besoin de travailler en partenariat avec les organisations pour l’accueil des réfugiés.
L'accueil des réfugiés en bibliothèque s’est révélé être une thématique majeure lors du dernier congrès de l'IFLA en 2016 à Columbus (Ohio, États-Unis). Dans cette communication remarquée, Torbjörn Nilsson a témoigné de la riche expérience des bibliothèques de Malmö, ville dont les habitants viennent de 178 pays et où de nombreux Syriens et Afghans, y compris des enfants, ont trouvé refuge depuis 2015.
Marie Michèle Razafintsalama, tout d'abord libraire a créé la maison d'éditions Jeunes Malgaches en 2004. Egalement auteur de livres pour enfants elle est très impliquée dans les actions sociales en faveur des enfants défavorisés. Elle présente aujourd'hui une aventure passionnante auprès des enfants des rues qui a pour vocation la création de bibliothèques de rues permettant ainsi aux plus jeunes l'accès au livre et à la lecture.
L’association SEDD créé des bibliothèques mobiles, mène des actions de formation et, depuis 2015, organise le Concours national de la meilleure bibliothèque au Cameroun. Pourquoi ce concours ? Christophe Tatdja Tchuingue, coordonnateur de SEDD, répond et ce faisant, dresse l’état des lieux des bibliothèques pour la jeunesse dans ce pays.
En 2012 se tenait pour la première fois un Sommet des bibliothèques publiques africaines, une rencontre exceptionnelle dont Takam Tikou a rendu compte. Ce premier sommet avait mis en évidence le besoin de politiques nationales en faveur d'un nouveau modèle de bibliothèque pour tous, véritable outil pour le développement. Depuis, une association panafricaine a vu le jour en 2013, l’AfLIA (Association Africaine des Bibliothèques et des Institutions d’Information) ainsi qu’un Réseau des bibliothèques publiques africaines. Ce Réseau échange activement par le biais d’un groupe Facebook de 700 membres : une possibilité précieuse de partage d’expériences et d’information, à saisir par les bibliothécaires des pays d’Afrique francophone – pour l’instant, les membres du groupe viennent surtout d’Afrique anglophone…
Quatre ans après le premier Sommet à Johannesbourg, la deuxième édition s’est tenue au Swaziland, autour du thème de l’innovation pour le développement. Compte-rendu de ce 2ème Sommet auquel, malheureusement, peu ou pas de bibliothécaires d’Afrique francophone ont participé.
Lampedusa, une île italienne tout au Sud de la Méditerranée, fait régulièrement la une de l’actualité : des migrants venus des côtes d’Afrique du Nord essaient de l’atteindre sur des embarcations de fortune dans le but de mettre le pied en Europe. Beaucoup meurent en chemin. Ceux qui arrivent à Lampedusa sont placés dans un centre de premier accueil, avant d’être transférés ailleurs en Italie. Par ailleurs, mille enfants et adolescents italiens vivent tout au long de l’année sur cette île où il n’y a aucun établissement culturel. Deborah Soria, d’IBBY Italie, a eu une idée simple : y créer une petite bibliothèque pour tous les enfants et les jeunes, migrants ou habitants de l’île.
Dans son article « Création d’une bibliothèque pour enfants sur l’île de Lampedusa : IBBY en action », publié dans Takam Tikou en mars 2014, elle a raconté la naissance de la bibliothèque des enfants de Lampedusa. Elle y a décrit les premières étapes de la mise en œuvre de ce projet, initié par IBBY Italie à partir d’une idée qui s’est très vite avérée moins « simple » que prévu.
Qu’en est-il deux ans plus tard ? Françoise Ballanger s’est rendue en mai 2016 à Lampedusa. Elle a visité la bibliothèque et a rencontré des adultes et des enfants impliqués dans l’aventure. Cela lui a permis de mesurer leur enthousiasme et le chemin parcouru, même si le projet a beaucoup évolué et se renouvelle sans cesse…
Quel destin et quel engagement dans ce récit écrit à la première personne du pluriel par une femme médecin guinéenne ! Dès les premières lignes, on comprend que la lutte contre l’excision est le combat d’une vie pour supporter un traumatisme de l’enfance présenté comme un traumatisme collectif. Le jour dont il est question a lieu le 7 août 1972 et a été préparé minutieusement par tous les membres féminins d’une famille pendant que les enfants étaient en vacances au village et sans que les parents directs soient vraiment au courant. L’opération a eu lieu en prenant par surprise ces toutes jeunes filles.
Louaï est un jeune lycéen passionné par la médecine depuis le plus jeune âge. Il rêve de devenir le meilleur médecin du monde. En terminale, il est déterminé à obtenir les meilleures notes pour rester l'élève modèle de son lycée. Cela aurait été simple si une série de mésaventures et de distractions n'étaient venues perturber ses révisions ! Louaï nous raconte avec humour les nombreux obstacles qui émaillent son année scolaire.
En 1822, afin de permettre la paix entre le royaume de Sakalava et Madagascar, la jeune Rasalimo, fille du roi Ramitraha, devient l’épouse du roi Radama.

