Il était une fois le conte et la fable créole... Découvrir la bibliothèque numérique Manioc

Par Anne Pajard et Carolyne Pancaldi, coordinatrice et animatrice du réseau de partenaires de la Bibliothèque numérique Manioc

Il était une fois Manioc : une racine endémique du Plateau des Guyanes qui a beaucoup voyagé... mais c'est également le nom donné, en 2009, à une petite bibliothèque numérique collaborative. Grâce à l'investissement de nombreux acteurs, elle est devenue une bibliothèque de référence sur la Caraïbe, l'Amazonie et les régions ou thématiques liées à ces territoires, comme les aires créoles.

› Accédez à l'intégralité de l'article

Le numérique dans les bibliothèques du Monde arabe

Par Hasmig Chahinian

En vue d’avoir un aperçu de la place du numérique dans les bibliothèques francophones du Monde arabe, nous avons eu recours à un questionnaire mis en ligne pour permettre à nos interlocuteurs d’y répondre via Internet. Ce questionnaire a également été relayé par le COBIAC1 dans ses réseaux. La même enquête a été réalisée en Afrique subsaharienne.

Nous remercions chaleureusement les bibliothécaires qui ont pris le temps de répondre à nos questions ! Voici l'analyse de leurs réponses.

› Accédez à l'intégralité de l'article

Concevoir et mettre en œuvre un projet culturel numérique en section jeunesse

La conception d’un projet d’établissement incluant le numérique dans une grande bibliothèque parisienne repose sur les mêmes principes et enjeux que ceux qui présideraient à la mise en place d’un projet similaire dans une structure plus modeste. Dans cet article, Mona Garreau et Christophe Séné proposent une méthodologie claire et des fiches pratiques pour aider toute bibliothèque, quelle que soit sa taille, à se lancer dans l’aventure du numérique.

› Accédez à l'intégralité de l'article

Le numérique dans les bibliothèques publiques de Beyrouth

À l'ère du numérique, les bibliothèques sont confrontées à des changements profonds dans les modes de diffusion de l'information ainsi que dans les moyens d'accès à cette information. Les bibliothèques doivent aussi répondre aux attentes d'un public plus exigeant car plus exposé aux médias. En effet, le numérique a apporté, avec la dématérialisation des supports, la diversification des formes d'expression et de présentation de l'information : l'écrit s'y mêle intimement au son, aux images fixes et animées, le passage entre ces formes diverses étant devenu plus fluide. La dématérialisation des supports a permis à l'information de circuler sans entraves d'espace, de parvenir à plusieurs usagers en même temps, sans restrictions de nombre de copies ; elle a permis aussi aux services de la bibliothèque d'atteindre les usagers hors des murs de la bibliothèque. Mais, comme les usagers peuvent accéder aux ressources mondiales de l'information à travers des moteurs de recherche devenus très populaires, ils deviennent à la fois plus exigeants en termes de rapidité des services, et plus difficiles à fidéliser. C'est le cas surtout pour les jeunes qui tendent à croire que la bibliothèque est un lieu caduc, le livre un objet inutile et les bibliothécaires une espèce en voie de disparition.

› Accédez à l'intégralité de l'article

Les abécédaires illustrés du 19e siècle

Depuis des années, des ouvrages libres de droit sont numérisés en masse et mis à la disposition du public sur internet, à travers des sites comme Gallica. Mais cette abondance même de documents devient problématique. En effet, comment se retrouver dans la quantité de pages consultables sur internet, comment tracer son chemin dans la foule de fichiers téléchargeables facilement accessibles ?

Une nouvelle forme de médiation devient nécessaire : la médiation numérique. Il s'agit d'organiser les données disponibles, de créer des entrées, des pistes d'exploration, d'enrober les documents numériques avec des textes d'introduction, des notices explicatives, bref,  d'accompagner l'internaute dans son cheminement à travers les corpus d'ouvrages mis à sa disposition. Marine Planche nous fait part du travail de médiation numérique mis en place à la BnF autour du corpus des abécédaires du 19e siècle.
 

› Accédez à l'intégralité de l'article

La bibliothèque ouverte sur l’avenir

Michel Melot, figure incontournable du monde des bibliothèques, est un de ces hommes précieux qui aide à penser, à mettre en perspective et à se projeter dans l’avenir. Dans un volume de la collection  Bibliothèques  du Cercle de la Librairie, intitulé L’Action culturelle en bibliothèque, il a écrit un avant-propos qui pose très clairement les enjeux de toute sorte de médiations. Nous en proposons une rapide synthèse, sorte de préambule à son article, dans lequel il questionne la coexistence du papier et du numérique et montre que le nouveau défi auquel les médiathèques ont à faire face dans ce contexte est une opportunité pour que ces lieux de culture, ouverts à tous, soient toujours davantage des lieux de rencontres et d’ouverture au monde.

Si historiquement les bibliothèques sont des lieux d’échanges, de lectures, de conférences, elles ont longtemps conservé l’image poussiéreuse d’endroits austères et silencieux. Pourtant l’action culturelle en bibliothèque fait partie intégrante de ses raisons d’être, et elle ne se résume sûrement pas à des activités ponctuelles. En attestent les différentes études françaises qui mettent l’accent sur les multiples attentes du public, selon lesquelles 40% des usagers se rendent à la bibliothèque pour d’autres raisons que d’emprunter des livres. La naissance des médiathèques, développant différentes approches de la lecture, et d’autant plus avec l’arrivée du numérique, ont fortement contribué à répondre aux nouvelles demandes des usagers. En 1975, le rattachement des bibliothèques françaises de lecture publique à la Direction du livre du Ministères de la Culture constitua un tournant majeur. Les bibliothèques s’affranchissant de leur rôle pédagogique, s’émancipèrent en offrant un accès libre à la culture sous toutes ses formes. Et dès les années soixante, les bibliothèques pour enfants, en grande partie sous l’impulsion de la Bibliothèque de La Joie par les livres à Clamart, ouvrirent la voie et proposèrent des actions culturelles, se distinguant par leur dimension ludique. Elles durent alors adapter leur agencement pour accueillir les activités du jeune public, telle que l’heure du conte.
L’oralité a toute sa place à la bibliothèque, et pas seulement auprès des plus jeunes. La parole est la première forme du texte. La lecture d’un texte écrit s’est longtemps pratiquée à haute voix. L’oralité a donné naissance au conte, à la poésie, au théâtre. Les formes orales de la littérature se retrouvent dans différentes formes d’animation : spectacles, concours d’improvisation, lectures à voix haute par des acteurs, les auteurs ou les usagers eux-mêmes. Mais, la parole est aussi le vecteur du savoir par le biais de colloques, tribunes, et débats. Toutes les formes de discours et d’échanges, aussi bien publics que privés, s’accroissent en bibliothèque.

Si les bibliothèques multiplient et favorisent les échanges en leur sein, elles déploient aussi de nombreuses actions « hors les murs » partant à la rencontre de nouveaux publics n’ayant pas la possibilité de se déplacer ou déconnectés des bibliothèques pour des raisons variées (illettrés, intimidés, indifférents, …). Proches de l’action sociale, ces actions culturelles sont très hétérogènes, elles sont souvent associées à des manifestations de plus ou moins grande envergure et à d’autres activités. Pour ce faire, les bibliothécaires multiplient et diversifient les partenariats avec différents acteurs locaux. Et peu importent les moyens, l’important est de mutualiser les ressources, les savoir-faire, et de collaborer. Ces évènements sont autant d’occasions de donner une vision plus dynamique des bibliothèques.

Mais les actions culturelles ne s’arrêtent pas à l’imprimé, les médiathèques ont la capacité de promouvoir les arts au sens large, auprès d’un public sans cesse plus avide de culture. On peut y écouter de la musique, y voir des expositions qui témoignent de la place grandissante de l’image et des arts graphiques dans la société contemporaine. Les bibliothécaires ont ainsi l’opportunité de valoriser et promouvoir des formes graphiques, des courants esthétiques, et de présenter des thématiques les distinguant de celles mises en avant dans les musées. Ces manifestations peuvent sortir du cadre de la bibliothèque et irradier grâce à différents canaux de diffusion et de communication.
Cependant, quelles que soient les actions qu’elles engagent, les bibliothèques doivent veiller à rester dans leur champ de compétences et rester en relation avec le livre et la lecture sous toutes ses formes. Elles doivent, aussi, demeurer des lieux de liberté.

› Accédez à l'intégralité de l'article

Les bibliothèques dans le monde : échos du congrès de l’IFLA à Milan

Viviana Quiñones

Chaque été, se tient le Congrès mondial des bibliothèques organisé par l’IFLA, Fédération internationale d’associations de bibliothèques, un temps fort où toute la profession se retrouve pour partager expériences et pratiques. En 2009, le Congrès a eu lieu à Milan en Italie. De ce Congrès, nous avons retenu quelques communications, particulièrement riches, à même de nourrir la réflexion de chacun. Des conséquences de la crise économique aux dernières évolutions numériques, en passant par la conception et l’aménagement des bibliothèques jeunesse : présentation en quelques points de ce qui nous a semblé marqué le 75e Congrès. 

› Accédez à l'intégralité de l'article