Lire et faire Lire : le plaisir de la lecture partagée entre générations

Lire et faire lire est un programme initié, en France, par l’écrivain Alexandre Jardin, soutenu par des écrivains et par les Ministères de l’Éducation nationale, de la Culture et de la Cohésion Sociale. Il est mis en œuvre conjointement par deux grands réseaux d’éducation populaire impliqués dans la vie des familles et de l’école, la Ligue de l’Enseignement et l’Union Nationale des Associations Familiales. Dans chaque département français, un coordinateur - salarié de la Ligue de l’Enseignement ou de l’Union Départementale des Associations Familiales, parfois une association de lecteurs - accueille les volontaires et les présente à un établissement demandeur d’une intervention hebdomadaire.

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Faut-il rencontrer des écrivains ?

Bernard Friot est l’un des auteurs français les plus importants de notre époque. Ses textes, et particulièrement ses textes courts, avec toute la déclinaison des Histoires pressées, connaissent un immense succès. L’écriture est ciselée, musicale. Le ton est léger, parfois un peu grinçant. L’humour, qui permet toujours une mise à distance, est omniprésent. Le sujet de son œuvre, c’est l’enfant et c’est pour lui qu’il écrit. C’est un homme qui s’interroge sans cesse, qui cherche. Il a rencontré des milliers d’enfants, en France et à l’étranger.Il se refuse à tomber dans une routine. Alors, il prépare ce moment avec les bibliothécaires ou avec les enseignants  qui l’invitent, il questionne la finalité de ces rencontres et propose des médiations intimement liées à son travail d’écriture.

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Les abécédaires illustrés du 19e siècle

Depuis des années, des ouvrages libres de droit sont numérisés en masse et mis à la disposition du public sur internet, à travers des sites comme Gallica. Mais cette abondance même de documents devient problématique. En effet, comment se retrouver dans la quantité de pages consultables sur internet, comment tracer son chemin dans la foule de fichiers téléchargeables facilement accessibles ?

Une nouvelle forme de médiation devient nécessaire : la médiation numérique. Il s'agit d'organiser les données disponibles, de créer des entrées, des pistes d'exploration, d'enrober les documents numériques avec des textes d'introduction, des notices explicatives, bref,  d'accompagner l'internaute dans son cheminement à travers les corpus d'ouvrages mis à sa disposition. Marine Planche nous fait part du travail de médiation numérique mis en place à la BnF autour du corpus des abécédaires du 19e siècle.
 

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La bibliothèque ouverte sur l’avenir

Michel Melot, figure incontournable du monde des bibliothèques, est un de ces hommes précieux qui aide à penser, à mettre en perspective et à se projeter dans l’avenir. Dans un volume de la collection  Bibliothèques  du Cercle de la Librairie, intitulé L’Action culturelle en bibliothèque, il a écrit un avant-propos qui pose très clairement les enjeux de toute sorte de médiations. Nous en proposons une rapide synthèse, sorte de préambule à son article, dans lequel il questionne la coexistence du papier et du numérique et montre que le nouveau défi auquel les médiathèques ont à faire face dans ce contexte est une opportunité pour que ces lieux de culture, ouverts à tous, soient toujours davantage des lieux de rencontres et d’ouverture au monde.

Si historiquement les bibliothèques sont des lieux d’échanges, de lectures, de conférences, elles ont longtemps conservé l’image poussiéreuse d’endroits austères et silencieux. Pourtant l’action culturelle en bibliothèque fait partie intégrante de ses raisons d’être, et elle ne se résume sûrement pas à des activités ponctuelles. En attestent les différentes études françaises qui mettent l’accent sur les multiples attentes du public, selon lesquelles 40% des usagers se rendent à la bibliothèque pour d’autres raisons que d’emprunter des livres. La naissance des médiathèques, développant différentes approches de la lecture, et d’autant plus avec l’arrivée du numérique, ont fortement contribué à répondre aux nouvelles demandes des usagers. En 1975, le rattachement des bibliothèques françaises de lecture publique à la Direction du livre du Ministères de la Culture constitua un tournant majeur. Les bibliothèques s’affranchissant de leur rôle pédagogique, s’émancipèrent en offrant un accès libre à la culture sous toutes ses formes. Et dès les années soixante, les bibliothèques pour enfants, en grande partie sous l’impulsion de la Bibliothèque de La Joie par les livres à Clamart, ouvrirent la voie et proposèrent des actions culturelles, se distinguant par leur dimension ludique. Elles durent alors adapter leur agencement pour accueillir les activités du jeune public, telle que l’heure du conte.
L’oralité a toute sa place à la bibliothèque, et pas seulement auprès des plus jeunes. La parole est la première forme du texte. La lecture d’un texte écrit s’est longtemps pratiquée à haute voix. L’oralité a donné naissance au conte, à la poésie, au théâtre. Les formes orales de la littérature se retrouvent dans différentes formes d’animation : spectacles, concours d’improvisation, lectures à voix haute par des acteurs, les auteurs ou les usagers eux-mêmes. Mais, la parole est aussi le vecteur du savoir par le biais de colloques, tribunes, et débats. Toutes les formes de discours et d’échanges, aussi bien publics que privés, s’accroissent en bibliothèque.

Si les bibliothèques multiplient et favorisent les échanges en leur sein, elles déploient aussi de nombreuses actions « hors les murs » partant à la rencontre de nouveaux publics n’ayant pas la possibilité de se déplacer ou déconnectés des bibliothèques pour des raisons variées (illettrés, intimidés, indifférents, …). Proches de l’action sociale, ces actions culturelles sont très hétérogènes, elles sont souvent associées à des manifestations de plus ou moins grande envergure et à d’autres activités. Pour ce faire, les bibliothécaires multiplient et diversifient les partenariats avec différents acteurs locaux. Et peu importent les moyens, l’important est de mutualiser les ressources, les savoir-faire, et de collaborer. Ces évènements sont autant d’occasions de donner une vision plus dynamique des bibliothèques.

Mais les actions culturelles ne s’arrêtent pas à l’imprimé, les médiathèques ont la capacité de promouvoir les arts au sens large, auprès d’un public sans cesse plus avide de culture. On peut y écouter de la musique, y voir des expositions qui témoignent de la place grandissante de l’image et des arts graphiques dans la société contemporaine. Les bibliothécaires ont ainsi l’opportunité de valoriser et promouvoir des formes graphiques, des courants esthétiques, et de présenter des thématiques les distinguant de celles mises en avant dans les musées. Ces manifestations peuvent sortir du cadre de la bibliothèque et irradier grâce à différents canaux de diffusion et de communication.
Cependant, quelles que soient les actions qu’elles engagent, les bibliothèques doivent veiller à rester dans leur champ de compétences et rester en relation avec le livre et la lecture sous toutes ses formes. Elles doivent, aussi, demeurer des lieux de liberté.

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