Romans

Konan et Amma, deux amis et camarades de classe de dix ans, sont en vacances au bord de la mer. Ils sont accompagnés de leur amis Rayan et Dayan, deux frères, et de leurs tontons policiers maladroits et peu futés. Ils essaient de résoudre l’énigme du cabanon hanté par un fantôme pendant la nuit avant que ce dernier ne soit détruit par des bulldozers. 

La partie de Cluedo organisée par le professeur pour sa classe se transforme en enquête réelle : la bibliothécaire de l’école a disparu. 

Voici le tome 2 de la série sur Konan et Amma, deux enfants vifs et intelligents de dix ans qui sont ensemble dans une classe de CM2. Avec leurs copains de classe, Dayan et Rayan, deux frères de respectivement neuf et dix ans, sans oublier Fifi, la mangouste d’Amma, ils mènent une nouvelle enquête, et aident leurs tontons, Koffi et Coffi, deux inspecteurs de police assez gauches et peu futés. 

Dès ce premier opus, tous les ingrédients sont réunis par Elisa Villebrun – autrice de nombreux titres chez Bayard Jeunesse Planète J’aime lire – pour créer une série policière réussie. Trois copains, Konan, le narrateur, et les frères Touré, âgés de dix ans, entreprennent de mener une enquête sur le vol d’une statuette au musée d’Abidjan.

Kouroufia, un jeune homme du village de Maneah, se croit contaminé par un virus mortel et hautement contagieux. Il s’isole peu à peu de son entourage et traverse pendant trois semaines les pires tourments – c’est la « psychose », qui donne son titre au livre 

Dossi, une jeune fille vivant dans la pauvreté, ramasse secrètement des noix tombées sur les terres d’un riche propriétaire. Abalo, le fils de ce dernier, part récolter les noix en compagnie de son chien. Ils surprennent la jeune fille, mordue par le chien, mais Abalo, tombé sous le charme, ne la dénonce pas.

Les parents de Fiona sont dépités. La jeune fille de bonne famille béninoise a mis en ligne une vidéo d’elle, dénudée, en compagnie de camarades de classe copulant sans gêne. Après l’avoir soumis à un châtiment corporel sévère, ses parents envoient Fiona chez sa tante en France. 

Débutant son récit par une anecdote qui paraît sans importance – une famille qui se dispute au sujet du programme de télévision – l’auteur nous emmène dans une histoire qui fait la part belle aux personnages féminins et met en avant leur détermination, leur ambition et leur réussite par le travail. 

Un roman qui oscille entre plusieurs dimensions : le conte, le récit historique, l’essai féministe. Malgré une qualité parfois inégale, ce roman « engagé » a le mérite d’aborder plusieurs thématiques telles que l’égalité femme/homme, le harcèlement sexuel, la polygamie, le lévirat, l’accès à l’éducation… sans toutefois se départir complètement d’une certaine morale traditionnelle qui tranche avec le reste du récit. 
À travers l’histoire de la jeune Justine, on devine une référence aux « Amazones du Dahomey », ce corps militaire créé par le roi Gézo au XIXe siècle. L’héroïne devient la reine réformatrice Adomanya qui décide de créer une armée féminine pour défendre son village. 
 

Ce roman  qui est aussi conte et bénéficie de quelques dessins en noir et blanc, s’inspire de l’oralité. La préface, rédigée par le ministre des Maliens de l’extérieur, situe l’ouvrage comme enraciné dans la culture du pays berbère Kel-tamashek [Touareg] où des conteuses transmettent ces contes didactiques de génération en génération.