Comment l’offre de lecture pour la jeunesse s’organise-t-elle à Madagascar, dans ce pays de 20 millions d’habitants où 45 % de la population a moins de 14 ans ?
Depuis la mort de sa mère, Oumy, une jeune fille très bien élevée, vit avec sa belle-mère, la seconde épouse de son père, et la fille de celle-ci. Sa belle-mère, qui la maltraite, envoie Oumy chercher de l’eau avec un canari, récipient en terre cuite, dans la forêt. Par accident et par malheur, elle casse le canari. La belle-mère la renvoie dans la forêt en chercher un nouveau sous peine de ne pas pouvoir rentrer.
Depuis qu’il est tout petit, Ayman aime danser, il voudrait voler comme les papillons auxquels il s’identifie et qui l’accompagnent partout. Il danse avec eux, le soir, derrière les portes closes de sa chambre. Ses mouvements libres et spontanés, ce sont eux qui les lui ont appris. En public, il danse la « dabkeh », danse traditionnelle, mais n’ose pas se laisser aller à des interprétations plus libres. Il craint la réaction de son entourage et de son père en particulier, qui pourtant le soutiendra plus tard dans ses choix.
Le village de l’îlet Bois de couleur est un village paisible, en bordure de la forêt qui lui a donné son nom. C’est un bois magnifique avec des essences d’arbres rares : bois maigre aux minuscules fleurs roses, immenses tans rouges, bois de nèfles aux petites fleurs rosées, tamarins tortueux ou brandes aux troncs noueux.