Comment l’offre de lecture pour la jeunesse s’organise-t-elle à Madagascar, dans ce pays de 20 millions d’habitants où 45 % de la population a moins de 14 ans ?
Toula est infiniment belle mais repousse tous ses prétendants tandis qu’elle s’aperçoit qu’elle frissonne au contact du fils de son frère. La force de son désir semble la faire marcher sur des braises et les conseils du vaudoun ne parviennent pas à la réfréner. On retrouve ici la plume imagée et fiévreuse de l’autrice de Sitou et la rivière de la nudité pour un conte sur le tabou de l’inceste.
Le klaxon du bus scolaire, le gazouillis des oiseaux, la portière d’une voiture qui claque, le chant de maman qui fait la vaisselle, l’appel du marchand des quatre saisons, les pleurs de Sami tombé de sa bicyclette… Notre narratrice, perchée à sa fenêtre, décrit tout ce qu’elle voit et entend. De son poste d’observation, elle interpelle son frère qui monte dans le bus, fait des signes à son papa dans la voiture, appelle son ami Sami…
Sam quitte les Etats Unis avec Rosa, sa mère, pour rejoindre son père, Charly à Paris. Nous sommes dans les années 1950, et celui-ci, trompettiste, a fui la ségrégation et joue dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés.