bibliographie de l'Afrique

Les pages de ce grand album, pleines de vie, de chaleur, de couleur et d’espoir, racontent toute une jeune vie. Celle d’Adi, Adidjatou, qui en déroule le récit, elle qui a aujourd’hui 22 ans. Elle se remémore ses 13 ans lorsqu’elle était encore une insouciante enfant, joyeuse, joueuse, créant des poupées avec les herbes du fleuve et s’occupant de ses frères et sœurs. Elle appartient au peuple des Bororos, éleveurs nomades dont les « pieds – comme dit sa mère – ne risquent pas de prendre racine ».

L’ouvrage expose ces chefs-d’œuvre de la communication visuelle, véritable art populaire, que sont les enseignes en Côte-d’Ivoire. À travers elles, les auteurs nous font découvrir une ville cosmopolite, Abidjan d’hier et d’aujourd’hui, où ces images de la rue témoignent du génie « des petits métiers », des entreprises spontanées du secteur informel, parfois éphémères ou bien enracinées dans la vie des grandes villes africaines. Avec humour, et un langage propre aux natifs, tous les secteurs d’activités sont mis en valeur par des panneaux publicitaires plus inventifs, plus loufoques les uns que les autres, véritablement inspirés, des slogans publicitaires à couper le souffle !

Pays enclavé d'Afrique centrale, la République centrafricaine a connu plusieurs guerres civiles au cours de son histoire, faisant de ce pays l'un des plus instables du continent africain. À chaque fois, les enfants sont les plus touchés ; ils grandissent dans l'insécurité et la pauvreté, sans accès à la scolarité, contraints de vivre dans la rue pour certains, exploités dans les mines à ciel ouvert ou exposés aux abus sexuels (prostitution des jeunes filles) pour d'autres.

Lorsque qu'en 1871 Henry Norton Stanley, journaliste américain, foule les rives du lac Tanganika dans l'idée de retrouver le célèbre explorateur écossais David Livingstone porté disparu depuis 4 ans, c'est un vieil homme usé, malade et à court de vivres qu'il découvre. Stanley tirera de cette rencontre un récit, véritable succès littéraire de l'époque.

Petit récit bien écrit et très bien présenté de la vie de l’éthologue, zoologiste et primatologue américaine Dian Fossey (1932-1985), spécialiste de l'étude du comportement des gorilles de l'Afrique de l’Est, qui retrace sa carrière, marquée par la découverte des gorilles et la décision de consacrer sa vie à l’étude de leur comportement et de leur milieu. Après un début d’études vétérinaires, elle change de carrière et devient ergothérapeute avant de découvrir les gorilles à l’occasion d’un voyage au Congo en 1963.

À travers ce documentaire, présenté sous forme d'album, nous suivons l'itinéraire d'un petit garçon noir, qui porte une couronne rouge sur la tête, auquel le jeune lecteur pourra aisément s'identifier, pour aller à la découverte de deux types de pachydermes ; pour l'éléphant d'Afrique, l’auteure a bénéficié de l'expertise de Holly Rosier, pour l'éléphant d'Asie, de celle de Caitlin Melidonis.

Dans les années 1930, Eugène Ysaÿe, un violoniste belge, se rend au Congo afin de donner un concert. Lors de son séjour chez son neveu qui habite là-bas, il rencontre un domestique nommé « Tourne-disque », lui aussi passionné de musique car il prend soin de la collection de disques de la famille. À force d’écouter ces disques, le Congolais a acquis un goût très sûr en musique classique. Bientôt, une amitié naît entre les deux hommes, malgré le contexte colonial.

À chaque fois que Souleymane, le conteur ambulant surnommé « Il était une fois », vient au village, c'est l'effervescence ! Tout le monde se presse pour voir son spectacle de marionnettes qu’il dirige avec ses pieds car il n’a plus de mains. Mais il n’est pas accueilli partout avec chaleur. Dans son village natal, le chef local le voit comme un agitateur…

Il y a bien longtemps, le Wakanda, royaume fictif d’Afrique centrale, a été frappé par une météorite. Celle-ci a enfoui dans le sol un métal aux propriétés magiques, le vibranium, qui a permis au Wakanda d’être à la pointe de la technologie. Mais la guerre civile menace, le peuple ne reconnaît plus son roi, T’Challa, surnommé aussi la panthère noire. Ce denier soupçonne que cette rébellion est l’œuvre d’un troisième pouvoir qui manipule le peuple.

Les crues et les inondations sont, croit-on, le résultat de la colère d’un mauvais génie. On assiste, dans cette jolie BD aux couleurs sobres, à la prise de parole de jeunes ruraux, qui aboutit au progrès en mobilisant le village entier. Le récit, réaliste mais positif, intègre les croyances – les enfants sont guidés dans leur entreprise par un esprit féminin, qualifié d’« ange gardien », contrecarrant le fatalisme dû à ces mêmes croyances.